L'histoire :
Si l’Homme ne comprend pas toujours la femme, il se trouve que cette dernière observe et surtout prend des notes. Car oui, autant avoir matière à dire, critiquer et archiver les dossiers, sait-on jamais, ça pourrait bien servir un jour ! Genre demain. La femme, parfois, s’agace de petits riens ; quand l’homme, lui, jubile et rit de ces petits riens. A l’instar de l’enfant, si spontané avec ses mots maladroits et ses remarques fracassantes, l’Homme est souvent sans filtre. Quand de temps à autres il prend des gants, on flaire l’embuscade. Caroline dépeint l’Homme à travers le sien. Elle l'illustre avec des brèves quotidiennes et transforme la moindre anecdote en une fable risible. Raphaël est non pas l’homme des cavernes, mais des montagnes : ils sont installés avec leur 3 enfants en Haute-Savoie. Les lecteurs se retrouveront inévitablement à travers certaines situations, toutes les petites banalités qui font le couple, la famille et les amis. Il ne s'agit pas d’accuser mais de constater. En tant que femme, Mademoiselle Caroline le sait et ne le nie aucunement : les femmes sont faites de contradictions (c’est compris dans le pack de base), mais elles ont souvent une longueur d’avance sur la gente masculine grâce au gène de... l’an-ti-ci-pa-tion !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mademoiselle Caroline, de son vrai nom Caroline Capodanno, est autrice de bande dessinée. Elle signe ici son 13ème ouvrage. Elle est également à l’origine d’un blog qu’elle illustre régulièrement, Le journal d’en haut. Son terrain de jeu, c’est nos vies de tous les jours. Cependant, elle aborde aussi dans ses récits des sujets plus graves, comme par exemple Chute libre : Carnets du gouffre, qui raconte la dépression ou encore La différence invisible qui traite de l’autisme à travers un témoignage bouleversant. Qu’ils soient drôles ou touchants, ses sketchs s’inspirent des relations humaines et principalement de celles qui lui sont chères : son mari et ses enfants. Vaste sujet que celui de la famille, qu’elle décrit avec malice et une ironie parfois incisive. Un graphisme et des traits aux couleurs attrayantes gravitent autour du noyau : l’Homme, qui est, lui, crayonné en noir. Le ton est donné par les expressions des faciès. Cette lecture fait sourire… au format poche, tout de rose vêtu, idéal pour être glissé dans nos sacs et être lu au moment opportun. Les enfants seront surement les héros d’un prochain volume. Quand à l’Homme, deux tomes lui seront consacrés. Ils ne seront pas de trop car vous l’aurez compris, l’Homme est un génie d’inspiration…