L'histoire :
Après le massacre du groupe de musique dont elle s'était fait le coach, Carmen, défoncée aux drogues dures, a fini par se faire capturer en plein carnage par des professionnels britanniques. L'ancienne Premier ministre, Marianne Oldham, souhaite l'interroger pour faire toute la lumière sur une affaire mêlant l'IRA et la mercenaire et qui l'avait faite sauter à l'époque. Mais la jeune femme est décidément coriace. A peine réveillée de presque 3 ans de coma profond, elle parvient à s'enfuir et à échapper à ses ravisseurs. Elle rejoint alors son père, dans un petit village perdu d'Irlande, avant de se rendre à un des rendez-vous annuels donné par ses anciens camarades de combat, à Saint Tropez. Son objectif : découvrir qui est l'ordure qui avait accepté un contrat pour son élimination, avant sa capture par les anglais. Tout porte à croire que Paul Hopkins, un ancien receleur depuis retranché dans une villa surprotégée par toute une batterie de robots, pourra la renseigner : pourquoi la Famille, dont elle faisait partie, avait-elle décidé de la supprimer, il y a 3 ans ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours en forme, la Carmen, même après 3 années passées dans le coma ! Le scénariste Fred Duval continue Code McCallum pour notre plus grand bonheur, avec toujours le même talent et la même énergie dans son scénario. Son personnage, qu'on commence a bien connaitre après 12 tomes la mettant en scène (dans les séries Carmen McCallum et Carmen + Travis), est toujours aussi attachant... et toujours aussi craquant ! Sa tenue tropezienne tient ici plus du mouchoir de poche que de la jupe estivale ! Contruisant son histoire patiemment, puisque ce tome 3 n'est toujours pas la fin d'un cycle, le scénariste en profite pour tisser de nouveaux liens avec ses autres séries sus-citées, en faisant apparaitre pour la première fois son futur grand ami Bugg. Son univers s'étoffe de tome en tome, et il a probablement désormais de quoi entamer pas mal d'autres série dans la même veine, sur une flopée de personnages secondaires ! De son coté, Didier Cassegrain réalise un travail toujours magnifique. Son trait reste extraordinairement vivant dans les scènes d'action, appuyé par une mise en couleurs de toute beauté, à la hauteur de ce qu'il nous propose dans sa série Tao Bang. Jouant en permanence avec les cadrages, sa mise en scène étudiée fluidifie la lecture et porte le travail de Fred Duval pour le sublimer et faire de ce 3e tome un digne successeur des deux précédents. Longue vie à Carmen !