L'histoire :
Ce recueil de contes contient 8 histoires dont :
- Yuki-Onna : Dans la province de Musashi, un vieil homme Mosaku accompagné du jeune bucheron Minokichi se trouvent coincés dans une forêt enneigé. Ils n’ont pas d’autre refuge qu’une vieille bâtisse que l’on dit hantée depuis des années. Il fait très froid à l’intérieur, mais la nuit les aide à trouver le sommeil. Minokichi est néanmoins réveillé en sursaut. Un yokai à l’allure de belle jeune femme vient d’emporter la vie du vieillard et se dirige vers le jeune bucheron. Il lui propose un deal : s’il veut survivre, il ne doit jamais avouer à personne son existence. Le soleil se lève et Minokichi ramène le corps sans vie de son ami. Peu après, il fréquente une femme qu’il a rencontrée par hasard dans la forêt…
- L’homme requin : En revenant de promenade, Totaro tombe sur un homme requin avec qui il se lie d’amitié. Il lui offre même la possibilité de vivre dans un lac lui appartenant, où les poissons sont légions. Totaro tombe peu après amoureux d’une très belle femme mais pour que ses parents acceptent de lui confier sa main, ils en exigent 10 000 rubis. Totaro ne possède pas une telle fortune ; il fait un malaise, rendu chez lui. L’homme requin s’en rend compte et verse alors des larmes similaires à des pierres précieuses…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec les Contes cruels du Japon, la collection Ex Libris s’enrichit d’un nouveau recueil porté sur l’Asie. Jean-David Morvan, en bon directeur de collection, s’est également attelé à la supervision de ce projet en adaptant 8 histoires au format BD. Chaque récit est introduit par des notes introductives replaçant le contexte historique en de pareilles croyances. Le scénariste de Sillage rend ainsi accessible aux lecteurs occidentaux des légendes où le surnaturel et l’horreur ont une place omniprésente. Parmi les différents récits, on notera évidemment la cruauté parfois extrême de ces contes (vous étiez prévenus : c'est le titre) et la morale à en tirer qui passe souvent par le courage. La qualité des histoires est assez irrégulière, mais dans l’ensemble, cet album se lit agréablement. Il faut dire que JDM s’est entouré d’un dessinateur japonais très prometteur. Ancien employé d’un studio de jeu vidéo (Konami), Naoki Saito est devenu illustrateur freelance et s’occupe actuellement d’un spin-off du manga Baki. Pour Contes cruels du Japon, il s’est chargé des dessins et des couleurs. Son trait manque encore de régularité, mais le résultat global demeure très correct. Si l’étrange et la culture japonaise vous attirent, dégustez ce recueil bien assaisonné !