L'histoire :
Cornelius continue le récit de sa vie à son chroniqueur Hector Travis. Cette fois, il lui raconte son enfance et les péripéties tumultueuses qui l'ont amené à avoir des pouvoirs magiques. Cornelius est le fils d'une famille écossaise aux pouvoirs magiques puissants. Malheureusement, son frère ainé Samuel, doté de pouvoirs remarquables, est considéré comme l'élu. Le père Jeronymus va tout faire pour le protéger et va même jusqu'à utiliser Cornelius comme réservoir d'âme pour Samuel. La mère refuse ce traitement injuste et barbare et tente tout pour sauver son fils. Mais Jeronymus veille et finit par tuer sa compagne en utilisant ses pouvoirs magiques. Thomas Shiel devient le précepteur de Cornelius et l'élève comme s'il allait devenir un jour le réceptacle d’âme de Samuel. Pourtant, rien ne se passe comme prévu et Cornelius se rebelle contre le destin qu'on a voulu lui imposer. Aujourd'hui, Cornelius et Samuel se vouent une haine féroce et la guerre entre les frères est ouverte...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite de cette série en trois tomes. Après quelques mises au point dans le premier tome, on entre de plein pied dans le vif du sujet. La narration de Cornelius qui raconte son passé n’est là que pour mettre en lumière les forces en présence. Ces retours en arrière, bien racontés et utilisés, décrivent la figure du mal par excellence : le frère maudit et dangereux, Samuel. Petit à petit, les pions avancent et se rapprochent de l’ennemi. La guerre des magiciens est prête à éclater et le final réserve un face à face électrique et explosif. La grande force de cette histoire réside dans ce mélange de réalité et de magie. En inventant de nouveaux pouvoirs et des termes particuliers, Patrick Mallet fascine. L’opus devient un véritable conte de fées qui vire au cauchemar. La sorcellerie est si bien décrite qu’on est complètement sous le charme (magique ?) de cet univers dans lequel l’âme est un réceptacle de pouvoirs surnaturels. On découvre petit à petit la puissance phénoménale de Cornelius et de son ennemi juré Samuel à travers des pages hallucinantes de beauté et de trouvailles. Le dessin de Patrizio Evangelisti n’est pas étranger à ce dépaysement sidérant et ses couleurs chatoyantes sont… magiques ! Pourtant, le trait est si fouillé qu’on a parfois du mal à y voir clair. La magie se mêle de plus en plus à la religion, proposant une nouvelle mythologie incroyable. Le final est aussi plein de surprises et diablement habile. On aimerait lire l’avenir pour découvrir la conclusion de cette puissante série !
