L'histoire :
Après l'attaque de son frère à l'hôtel, Cornelius Shiel décide d'employer les grands moyens. Il contacte tous ses alliés résidant dans le monde entier et les invite à entrer en action. C'est le moment de l'Apocalypse ! Pendant ce temps, Hector, le fils de Shiel, se sent prêt pour le baptême. Sa compagne, la belle Elizabeth Brooks, le met en garde, car il s'agit d'un événement crucial et dangereux. Shiel arrive à l'appartement et demande à Elizabeth de quitter les lieux et de rejoindre son père. Cornelius veut également que son fils l'accompagne pour honorer la mémoire de ses parents adoptifs, monsieur et madame Travis. Bien évidemment, ils devront utiliser la magie pour déjouer la surveillance des agents de Samuel. C'est le moment qu'il a choisi pour révéler toute la vérité à Hector...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série ésotérique Cornelius Shiel se termine sur ce troisième tome. On s’attendait à un affrontement de haut vol entre Cornelius et Samuel... le final ne décevra pas de ce point de vue là. L’album donne surtout des éclaircissements sur l’intrigue et le rôle de chaque personnage. Les aveux de Cornelius constituent un sacré rebondissement et plusieurs pages sont consacrées à expliquer les origines de Lucifer. Au travers de pages en noir et blanc, c’est toute la création du monde, notre vision du bien et du mal et les fondements du christianisme qui sont renversés. Ce petit cours théologique est tout bonnement incroyable et le pire, c’est que cette théorie métaphysique farfelue tient la route (céleste bien sûr !). On pourra reprocher à cet opus d’être bavard, tant les dialogues sont nombreux et longs, mais cette nouvelle vision de Satan est tellement incroyable qu’elle vaut le détour à elle seule. Suite à ces révélations fracassantes, la série ne sera plus jamais la même et les forces célestes se déchaînent alors. La magie se mêle à la religion et les scènes deviennent spectaculaires. Ce voyage féerique est aussi rendu possible par le dessin de Patrizio Evangelisti. Les couleurs vives et les effets visuels dus à la magie sont toujours très impressionnants. Même si les visages des protagonistes sont un peu froids et glacés, Evangelisti se met au diapason d’un scénario habité par la grâce. Cette nouvelle version de l’Apocalypse donne ainsi lieu à des illustrations grandioses qui prennent toute la page. Les anges et autres créatures sont impressionnants de majesté et de grandeur et leurs apparitions sont des moments puissants. Un final plus que surprenant : La divine comédie version bande dessinée !