L'histoire :
Aux quatre coins du monde, des personnalités ultra sélectionnées reçoivent une invitation mystérieuse de la Leviathan Financing &Co, pour une soirée ultra confidentielle dans le quartier du Millenium Dome, à Londres. Un chercheur qui a refusé deux fois le Nobel de physique, une richissime héritière italienne, un expert en psychologie sociale, une reporter photographe couronnée de prix... Tous se retrouvent pour entendre le discours d'accueil en forme de défi du représentant de Leviathan. Sous les lustres d'une immense salle de réception, il leur propose une compétition à la hauteur de leurs talents. Douze épreuves autour du monde qui les mèneront au bout d'eux-mêmes, qu'ils devront réussir en équipe ou en solo, pour désigner à la fin un seul vainqueur. Un homme ou une femme sorti de la « cutting edge », l'avant-garde de la société mondiale, pour un couronnement dont l'enjeu est encore inconnu. Au moment de la décision, il faut peu de temps aux candidats désignés pour accepter le challenge. La première épreuve est tirée au sort, la première équipe est constituée. Il s'agit pour cinq coéquipiers de prendre contact avec un vieux musicien de Barcelone. Rien, a priori, qui se rapproche des travaux d'Hercule. Et pourtant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec une belle entrée en matière séquencée qui présente quelques uns des futurs protagonistes dans leur vie quotidienne, cet album démarre bien. Il prend le temps de faire arriver ses personnages dans leur fameuse réunion secrète, de les laisser discuter un peu, avant de les lancer dans le début de leurs aventures. On apprécie la qualité des échanges entre ces esprits affûtés, tendus par une forme de rivalité à laquelle ils sont tous habitués. C'est donc un tome de mise en place plutôt maîtrisé que nous offre Francesco Dimitri, un romancier italien qui signe ici son premier album de BD. Mario Alberti est lui aussi un artiste transalpin, un de ces nombreux dessinateurs talentueux qui ont débuté dans les séries grand public de l'éditeur Bonelli (Nathan Never pour le cas d'Alberti). Une plume de grande classe qui empreinte pas mal à ses aînés Manara ou Serpieri, pour notre plus grand bonheur. Il propose des paysages urbains de toute beauté, comme cette arrivée à Londres sous un ciel sombre, tout en donnant à ses personnages des physiques toujours avantageux. L'intrigue qui semble se mettre en place très progressivement accélère soudain tout près la fin de ce premier volume, laissant espérer une montée en puissance de la vaste machination que le lecteur devine... et espère.