L'histoire :
La seconde épreuve du Dodecathlon s'est terminée par une défaite de l'équipe de Mark, Stella et Delroy. Ils n'ont pas réussi à s'emparer du Miroir du Diable. Les missions orchestrées par le conglomérat Léviathan auront conduit l'équipe à des pertes douloureuses, affrontant des adversaires de plus en plus puissants. Lorsqu'il rencontre la très mystérieuse femme asiatique qui se fait appeler Aurora, Mark Underwood n'imagine pas que le jeu violent et mortel auquel il a participé va prendre une autre tournure. Il évoque la mort douloureuse de Jirakee, et la mystérieuse femme, qui se dit la fondatrice de Leviathan, le conduit à comprendre un peu mieux l'enjeu du combat qu'elle mène. Quelques années plus tôt, elle fut victime de la foudre globulaire, un phénomène météorologique qui l'avait projetée hors du temps, en compagnie de son frère Archibald. Une expérience qui a conduit le jeune homme à concevoir un plan machiavélique, utilisant ce qu'il avait appris de son voyage dans le futur. Fondateur d'une secte appelée l'Eglise de la Totalité, il élabora un plan qui devait le conduire à devenir le maître du monde. Pour lui faire face, Aurora avait alors décidé de réunir les talents les plus brillants de la planète. Un affrontement d'une dimension nouvelle va prendre forme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette série en quatre tomes aux débuts prometteurs, Francesco Dimitri propose une conclusion qui a le mérite de surprendre. En remettant en cause dès ses premières pages les origines du fameux Dodecathlon, il désarçonne le lecteur pour mieux l'emmener vers la montée en puissance qu'il avait de toute évidence orchestrée. Cela dit, les trois personnages qui survivent de l'équipe originale ont perdu à peu près toute trace de personnalité, au cœur d'une intrigue qui décolle vers des territoires pleins de magie et de dimensions temporelles imbriquées. On aurait aimé voir davantage exploités les caractères et les individualités, ce qui n'est plus vraiment possible ici. Mario Alberti, dessinateur foisonnant à la mise en page ultra fouillée, insère ses personnages au milieu d'architectures finement ciselées. Ses influences mélangent savamment les silhouettes à la Manara et les constructions dignes des illustrateurs du début du siècle dernier, donnent son véritable caractère à cette série. Même si, parfois, des visages juste esquissés et un brin déformés donnent une idée de la priorité que s'est donnée le dessinateur lorsqu'il a conclu ce travail. Cutting Edge est donc une série de quatre beaux albums, construite sur un scénario qui cherche avant tout à enchaîner les scènes spectaculaires. Il aura manqué une vie propre aux héros de cette saga, une finesse dans les dialogues et quelques moments de répit pour rapprocher les héros du lecteur...