L'histoire :
Apollon, bel homme comme le suggère son nom, disparaît alors même qu’il était parti vendre ses aspirateurs… Cette disparition soudaine intrigue deux jeunes hommes (motivés aussi par l’employeur de ce fameux Apollon qui a peur pour sa marchandise…). Ils décident d’enquêter et arrivent alors dans un bien étrange village…
A une autre époque, un indépendantiste irlandais rencontre un chef nazi pour une potentielle entente. Mais le choix de l’Irlande libre ne passe pas forcément par la défaite des Anglais. Assurément, un choix s’impose, même s’il n’en reste aujourd’hui qu’un désir de liberté et d’évasion.
Mais vous êtes-vous déjà demandé à quel animal ressemble un dessinateur ? Et pourquoi pas à un ours ! Dans tous les cas, des similitudes existent.
Laurence, elle, est plutôt préoccupée par son couple, soumis à la triste loi de l’habitude et de l’ennui. Quelle serait sa réaction si un changement devait briser cette routine ?
Mademoiselle Yvonne est belle. Elle le sait et roule en décapotable pour être plus facilement admirée par tous ses fans, entassés comme des animaux (et oui…) sur la rue. Cependant cette façade doit rapidement se confronter à la réalité.
Plus loin, deux enfants partent chercher du lait chez des voisins. Quelle joie d’y trouver chaleur et amour pour tous et même pour eux !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une enquête policière, un retour au cœur de la seconde guerre mondiale, les méandres de la vie d’un couple ou encore une star qui se met en scène : autant d’escales que se permet Andreas, arrivant à bout de ses deux projets titanesques Capricorne (20 tomes) et Arq (18 tomes) ! On a le plaisir de découvrir (ou plutôt d’admirer) la foisonnante inspiration de ce dessinateur aguerri (élève de l’institut Saint Luc, il fait ses débuts au journal Tintin), connu et reconnu pour ses mises en page novatrices (Rork, Cromwell Stone). Dans Dérives, Andreas a le parfait espace pour donner libre cours à ses recherches graphiques et stylistiques (il alterne encre, crayon, couleur directe) dans des histoires courtes qui trouvent leur identité dans son dessin singulier. On peut néanmoins regretter le format même de l’album qui, par définition, laisse peu de place à des histoires très développées. On reste finalement sur un goût d’amertume, triste de ne pouvoir connaître plus les personnages, déçu de ne pouvoir voir se déployer les univers graphiques éclectiques mis en place par Andreas, selon des scénarios de sept collègues artisans du 9ème art. Ces fables, le plus souvent aux tons graves, redémontrent la virtuosité d’Andreas par leur maîtrise, leur justesse et leur originalité (en particulier Maidstone de Dieter et Laurence de Hyuna). Malgré leur diversité de thèmes et de genres, les scénarios ne font qu’accompagner les pérégrinations d’un esprit libre et inspiré…
