L'histoire :
En 1931, un conflit sanglant sévit à New York. C’est la guerre au sein de la mafia italo-américaine. Reina, un petit parrain local, vient de se faire buter. Mais par qui ? C’est ce que voudrait savoir Joe Masseria, un des grands chefs de la pègre. La rumeur accuse Salvatore Maranzano, à la tête des Castellammarais, du camp ennemi. Dans le plus grand secret, celui-ci prépare une offensive de taille et s’oppose à Joe Masseria. Il aligne 500 hommes de main face au millier de son ennemi. Avec le retour des beaux jours, les cadavres commencent à pleuvoir. Les plus proches des deux chefs tombent comme des mouches, au cours de guet-apens sanglants, mais ils sont aussitôt remplacés. Ce que cherche chacun des camps par-dessus tout, c’est d’atteindre la tête de l’organisation voisine. Hélas, les pontes sont bien difficiles à localiser…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
David Chauvel s’appuie sur une bibliographie impressionnante pour écrire son scénario, ou plutôt sa chronique, qu’il veut au plus proche de la véritable histoire de la mafia américaine, dans les années 30. Son travail est remarquable sur ce point, tout un tas d’annotations en fin d’album nous prouvant la véracité de presque tout ce qui est relaté. Hélas, l’ensemble reste bien difficile à suivre. Menant son intrigue tambour battant, Chauvel nous noie sous un flot d’information bien pénible à retenir, avec une mention particulière pour les noms et rôles des personnages. Du coup, on ne sait plus avec certitude qui tue qui. Et puis lorsqu’on a compris enfin qui est untel, de toutes les façons, il se fait dessouder quelques pages plus loin… Cet album est à ce titre un des moins réussi de la série, car l’histoire contée se résume un peu à l’exécution sommaire de tout un tas de seconds couteaux, sans vraiment s’arrêter à un personnage particulier. Coté graphisme, malgré la mise en place d’une ambiance réussie et franchement entre-deux guerres, Erwan Le Saëc semble définitivement rejeter toute tentative de régularité dans les traits de ses personnages, ce qui n’arrange rien à notre grande confusion. Un peu déçu, on espère mieux pour la prochaine fois !
