L'histoire :
Alors qu’il a miraculeusement survécu aux attaques de son oncle, Robert de Vaucanson, alias Rubeus Khan, tape comme un sourd avec sa fidèle clé à mollette sur la porte de son oncle. Celui-ci, animal à sang froid, lui montre une vidéo de son fils Tommy emprisonné. Puis il fait arrêter et passer à tabac son neveu par la police corrompue qui met à sac le QG de El Don, avec l’ordre de tuer tout le monde. Le canard rouge sauve Mimi qui lui dégotte une planque chez un libraire, un cheval placide dont elle a tué la femme, car elle le battait. Affublé du costume de pirate du fils de Maxence, le libraire, Rubeus part demander de l’aide au mystérieux chef de la pègre, l’Atlas. Celui-ci tient la ville underground dans sa main autant que l’oncle de Rubeus tient la ville officielle. Surtout, l’Atlas demande à Rubeus de partir à la recherche du Colcanuru, la boîte qui renferme le passage entre la dimension des morts et celle des vivants. Encore une aventure incroyable pour le jeune canard désespéré…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvelle mission pour le canard rouge, et elle semble aussi désespérée que la première. Mais cette fois-ci, les aficionados sont absolument gavés de références, à plusieurs niveaux de Donjon, jusqu’aux tout récents -10000. L’oncle de Robert cache de terribles secrets, le jeune canard part jouer les Indiana Jones dans un temple Elfe… Mais la question qui nous brûle les lèvres est : Qui est l’Atlas ? Habillée comme un thaumaturge, elle renvoie forcément à Horus, mais la forme du visage et son allure magnifiquement balancée renvoie aussi à Alexandra, l’assassine dont le Maître du donjon était amoureux. Les discussions sont ouvertes un peu partout et déjà les fans ont trouvé de nombreuses autres références à l’histoire (aux histoires ?). Joann Star et Lewis Trondheim continuent de s’amuser autour de Vaucanson et de ses automates. Une rapide recherche sur la toile permet de se rappeler qu’un des pionniers des automates, Jacques Vaucanson, a réellement existé et que son œuvre la plus connue est un canard qui pouvait digérer… Les deux compères en auront donc fait une immense saga de fantasy sur de nombreuses générations. Ce tome est bien construit, un peu répétitif peut-être, puisque de nouveau, Robert est ballotté, manipulé, qu’il vit une aventure et revient peu ou prou au point de départ. Ça ressemble à une série télévisée. C’est en revanche très efficace. Le dessin animalier de Vince est toujours, lui aussi, bourré de références, à d’autres grands anciens. Il y a beaucoup de mouvement et d’expressivité dans son trait. Le lecteur prend beaucoup de plaisir à le lire. Une nouvelle fois, les deux scénaristes lui ont laissé de la place pour de belles cases. C’est clairement, pour le moment, la meilleure des deux nouvelles séries, et de loin.