L'histoire :
Depuis que le Grand Khân, alias Herbert, a arrêté de satisfaire l’entité noire en sacrifiant des centaines de gens, Terra Amata a implosé en des milliers d’îlots qui dérivent dans l’air. Les sages dragons sont réunis autour d’Orlondow, dans la forteresse noire que Herbert a récupérée. Pourquoi le préciser, Gilberto, lui, est complètement stone. Et lourd. Coiffé d’un calot barbare et alcoolisé pour pouvoir respirer, Herbert se rend alors à Vaucanson, seul, grâce à sa bague de téléportation. L’entité noire, qui a besoin du corps d’un héritier de Vaucanson pour survivre, a pris celui de Papsukal et fait de nouveau régner la terreur sur la Terra Amata. Au moment où Herbert, piégé, veut revenir à la forteresse noire, l’entité noire le force à se transformer en Mal Absolu, ancien porteur de l’épée, qui détruit complètement la forteresse noire. Au moment où il ne reste plus que deux pans de mur du (jadis) invincible donjon, Marvin retrouve son vieil ami...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fin du donjon, 2ème épisode. Dès la fin du tome 110, on l’avait compris, le DC111 raconterait cette histoire par un autre prisme : celui d'Herbert et de son voyage dans la mort. Herbert y revit des moments forts et émouvants de son passé, mais malgré la mainmise de l’entité noire sur l’au-delà, il trouve les informations nécessaires à sa destruction. Dans cet alter-combat, le dessin de Mazan est aussi efficace que celui de son compère Alfred. Le scénar est quant à lui plus simple à suivre, avec les clés données dans le 110. Mais on éprouve plus de plaisir à suivre les aventures des deux vieux compères, avec une complicité de vieux couple et un clin d’œil un tantinet scato (et tout à fait réjouissant) à cet état de fait. Oui, le Donjon va donc s’arrêter là et c’est avec le plus grand des plaisirs que l’on retrouve les deux bagarreurs aux prises avec l’entité noire. Les blagues potaches fusent, cette équipe de vieillards quasi invincibles est jubilatoire et on pense au duo maintes fois interprété dans leur vieil âge par Jack Lemmon et Walter Matthau. De fait, il y a une vraie tendresse qui transpire tout au long de ce DC111, pourtant particulièrement rythmé et jovial, malgré la mort qui rôde et frappe. Du coup, c’est avec le sourire qu’on referme la BD sur la dernière case de ce dernier tome de la dernière époque du Donjon, ce sourire qu’on a lorsqu’on vient de lire des nouvelles d’un vieil ami...