L'histoire :
Kadmion file le parfait amour avec une jolie oiselle noire. Il laisse enfermée dans la salle des comptes car le Gardien l’appelle. Les Pourvoyeurs exécutaires, au nombre de trois, attendent. Le donjon doit payer des impôts. Le Gardien ne sait pas s’il doit les tuer ou si les représailles seraient trop grandes, auquel cas il vaudrait mieux payer. Il aurait aimé que Marvin suive les Pourvoyeurs, mais il est chez sa mère, pour une fête draconiste. C’est Herbert qui va enquêter et demande à Zongo et Grogro de « coller » les Pourvoyeurs. Bien entendu, les deux monstres le prennent au pied de la lettre et vont chercher de la colle chez Kadmion. Celui-ci est horrifié : on lui a volé tous ses comptes et enlevé sa bien-aimée. Une rapide enquête montre que la serrure a été crochetée de l’intérieur et que c’est l’amoureuse qui a volé tous les papiers. Kadmion refuse d’y croire, pendant que la jeune femme part tranquillement avec une charrette remplie des comptes du Donjon.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quatre ans à attendre et voici non pas un, mais deux Donjon Parade qui sortent en même temps. L’Hostellerie des Impôts sort le même jour que le 7, Le Sirop des Costauds. Deux Donjon pour de rire, les Parade, qui se situent au début de la série des Zénith, à l’apogée du Donjon. Deux albums dessinés par des artistes différents puisque si le 7 était mené par Tebo, celui-ci est croqué par Erwann Surcouf. L’histoire est merveilleusement décalée puisque le Gardien est confronté à des inspecteurs des impôts. Question triviale dans un album de fantasy, de ce décalage naît une situation des plus comiques. Star et Trondheim s’amusent comme des petits fous à faire vivre à leurs héros des situations cocasses qui renvoient à la vie de tous les jours. Le consentement à l’impôt est l’une des bases de notre démocratie, codifiée dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Mais sur Terra Amata ? C’est une autre paire de manches… Surcouf, lui, livre une partition à son égal. Un trait rapide, qui ne s’encombre pas, mais une vraie maîtrise de la narration en images, des planches dynamiques, une composition efficace… Une vraie bonne réussite.