L'histoire :
Rat se réveille comme à l’accoutumé dans sa délicieuse maisonnette au bord du lac. Tout est paisible en ce matin là. Les papillons virevoltent et le temps est au beau fixe. C’est l’occasion idéale de faire un pique-nique entre amis. Dans la clairière où ils se sont donné rendez-vous, il ne manque maintenant plus que crapaud. Taupe rassure son ami en lui déclarant que ce dernier devrait bientôt être prêt et ils vont d’ailleurs le rejoindre. C’est alors que rat découvre une vision d’horreur. Son vieil ami a été embroché et finit lentement de rôtir sur des braises bien rouges. Ouf ! Il ne s’agissait que d’un cauchemar, duquel Rat est brusquement tiré par des cris lui indiquant que la côte est en vue. Le retour à la réalité est tout aussi douloureux. Rat et ses amis sont toujours les passagers clandestins d’un navire qui vogue vers le Maroc. A peine ont-ils mis le pied à terre, rat et taupe n’ont de cesse de retrouver leur ami crapaud qui a disparu pendant la traversé. Morts d’inquiétude, les deux amis tombent sur un crapaud rayonnant qui leur raconte ses soirées autour de la table bien garnie du capitaine du navire. Enfin réunis, ils se mettent en quête du consulat français dans les méandres de la ville orientale, entre minarets et ruelles inquiétantes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvelle balade poétique pour les héros de Michel Plessix inspirés des personnages de Kenneth Grahame. Cette fois, l’auteur a joué la carte du dépaysement et nous embarque pour le Maroc des senteurs, des petites ruelles, des minarets, des traditions. Plessix prend visiblement un grand plaisir à promener et à retranscrire l’ambiance moite du Maghreb avec une grâce infinie et un trait léger. Ce merveilleux voyage est magnifiquement servi par un dessin d’une exceptionnelle qualité. On sent à quel point cette série est empreinte de la sérénité et de la maturité de son auteur. Michel Plessix avoue d’ailleurs laisser libre cours à son instinct. Après avoir jeté les principes de quelques saynètes, il ferme les yeux et attend que les images lui viennent naturellement et ça fonctionne à merveille. Des dessins crayonnés à partir des masses principales, peaufinés puis ciselés à l’aide d’une gomme de précision. Les détails sont d’une grande finesse, parfaitement équilibrés, la mise en couleur donne un vrai relief à ces images écrasées de soleil et de chaleur, les ombres nous rafraichissent, bref on s’y croirait. Ce voyage au cœur du Maroc est d’ailleurs un parfait ouvrage à découvrir en famille. Petits et grands y trouveront leur bonheur. Michel Plessix touche à la perfection. Merci pour ce délicieux moment de rêve !
