L'histoire :
Marc de Saint-Mont, homme d’affaire et conseiller politique, est à la tête de la cellule de contre espionnage « Egide », sous la tutelle de 7 services secrets européens. Trois agents de terrain œuvrent à ses côtés : le musclé Matéo, l’informaticien Edward et la pilote Hanna. Aujourd’hui, une nouvelle affaire intrigue ces 4 agents ultra efficaces. Gustav Manokian, ancien agent de renseignement russe, tueur et spécialiste en explosifs, s’est procuré un mystérieux colis dans une centrale nucléaire africaine. Il l’a ensuite fait entrer en France, par le truchement d’un réseau trop complexe pour être honnête, à des fins encore obscures. Après avoir fait valider cette nouvelle investigation par sa « hiérarchie », à la majorité de 5 voix contre 2, Marc se rencarde en douce du côté du ministère des affaires étrangères, sur les dossiers sensibles du moment. Il apprend que 3 projets disposent d’une sécurité maximale : un vaccin prototype top-secret, un satellite de l’ESA ouvrant la voie d’une énergie propre, et une centrale nucléaire nouvelle génération. De son côté, en suivant les faits et gestes de Manockian via le réseau national de caméras de surveillance, Edward identifie un de ses contacts : Aléna Doukovna, une splendide blonde, a priori cambrioleuse de haut vol…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’entrée en matière, pour le moins directe, nous plonge d’emblée dans une conjoncture d’espionnage réaliste et contemporaine. A l’instar de Watch ou d’Akademy, de la même collection Impact, le lecteur est ensuite peu à peu présenté à une équipe pluri-gouvernementale d’agents de terrain. L’agence Egide est en effet spécialisée dans le contre-espionnage actif, au service des intérêts européens. Eh oui, rien que du très classique, en somme… D’autant plus que le dessin du canadien Denis Rodier (The death of Superman, distingué outre atlantique), fort correct mais d’un réalisme « standard », ne se distingue pas trop par son originalité. Le principal reste pourtant qu’on se laisse volontiers absorber par un récit rythmé et cohérent, scénarisé par Fred Weytens (Tango pour un Berliet et Mambo Marcel), malgré quelques clichés pratiques. En effet, par exemple, le casting est un archétype du genre : il y a le surdoué des réseaux informatique, qui débloque les feux rouges à l’autre bout du monde en une seconde ; le trop-costaud-pour-se-maîtriser qui régit la partie castagne ; la multi-pilote d’engins de tous types ; et le chef quinqua aux cheveux grisonnant, qui a des connaissances et ses entrées un peu partout. En marge de la première affaire décrite dans le résumé, ce quatuor recrute dans cette mise en bouche un cinquième membre, une créature de rêve, voleuse et gymnaste, qui s’avèrera un atout de charme majeur à l’équipe et un protagoniste (forcément) attachant pour le lecteur mâle…