L'histoire :
Les agents de l'Empire Saint Elme et Nodier décident de prendre l'identité d'espions anglais capturés, pour s'infiltrer au sein du quartier général des Indes. Leur but : découvrir qui se cache derrière ce général capable de battre Napoléon et ses stratégies, pourtant jugées brillantes. Seulement, sur le front maritime, les batailles se succèdent et la flotte française en vient à perdre de nombreux bateaux. En réchappe Surcouf, qui s'inquiète de ne pas avoir de nouvelles des 2 agents envoyés quelques semaines auparavant. Le corsaire part à leur rencontre... Pendant ce temps, les 2 collègues de fortune découvrent qu'une certaine Mary Sheilley serait l'hôte de cette armée anglaise et protégerait le général fantôme. Afin d'achever sa mission, Saint Elme décide ainsi de faire plus ample connaissance avec elle. C'est ainsi qu'au moment où la vérité s'apprête à être levée, le palais est attaqué par une armée qui, étonnement n'est pas française…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second épisode d'Empire est surprenant, à bien des égards. Tout d’abord, le dessin d'Igor Kordey est beaucoup plus irrégulier puisque l'on dispose de planches magnifiques (décors, scènes de combat) et de planches juste finalisées (on parlera plutôt de silhouettes de personnages dans les 8 dernières pages). Surprenant aussi de voir que Jean-Pierre Pécau, le scénariste, réalise un tome certes toujours aussi documenté mais laissant en outre cette fois place à de nombreux rebondissements. Ce volume 2 est donc plus digeste que son prédécesseur et surtout encore plus passionnant. Empire se présente plus que jamais comme une série de qualité, intrigante et passionnante. Comparé à l'autre « uchronie » du scénariste, L'Histoire secrète, on tient ici une série vraiment travaillée qui, si la conclusion est à la hauteur des 2 premiers volets, pourrait s’avérer indispensable. En effet, visiblement intéressé par cette période de l'histoire, Pécau semble vouloir continuer sur sa lancée en proposant une suite après ce premier cycle de 3 tomes ! La seule inquiétude serait que le scénariste essouffle ainsi sa propre histoire, comme il en a hélas pris l'habitude…