L'histoire :
Anna a trois ans. Elle boit énormément et n'arrive pas à se retenir d'uriner. Au départ, cela n'inquiète pas ses parents plus que cela, mais au cours d'une crise, sa mère impose à son mari d'emmener leur enfant à l'hôpital. Lorsqu'un médecin l'examine, il lui diagnostique un diabète de type 1. Ce rendez-vous sera le début d'une toute nouvelle vie pour Anna et ses parents. Une vie entrecoupée par l'hypo et l'hyperglycémie, les troubles alimentaires et les restrictions, les bandelettes urinaires ou encore les flacons d'insuline. Ces moments seront difficiles à gérer pour l'enfant, contrainte par un certain régime alimentaire, où les sucreries, notamment, sont bannies. Mais le regard des autres sur Anna va aussi changer : incompréhension et méconnaissance de la maladie, elle ne se sentira pas toujours soutenue. Et puis, il va y avoir des effets physiques, de plus en plus handicapants, et des rendez-vous chez des diabétologues de plus en plus fréquents. Nous suivrons Anna durant son enfance, puis son adolescence, des passages charnières. Un quotidien différent pour une petite fille et sa famille, qui conservera à jamais cette maladie, mais qui devra apprendre à vivre avec.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Anna est diagnostiquée diabétique alors qu'elle n'est qu'une enfant. Sa vie va se retrouver bouleversée et rythmée par des rituels étrangers à ceux qui ne vivent pas avec le diabète au quotidien. Cette bande dessinée est une fiction, incorporant le genre autobiographique et le documentaire. Ana Waalder et Mikhaël Allouche ont décidé de se pencher sur la deuxième maladie la plus répandue, en se positionnant du point de vue du malade. Nous suivrons avec elle ses moments de liberté et de bonheur, mais aussi et surtout, la difficulté à vivre avec le diabète, ce que tout cela implique d'un point de vue physique, psychologique, mais aussi en termes d'image, de soins. Cette bande dessinée complète, précise, détaillée, nous permet de mieux cerner cette maladie. Mais parfois, cette partie de recherches peut se révéler un peu longue, effaçant la trame principale du récit. Les familles, les malades, ou les personnes connaissant des diabétiques devraient y retrouver de nombreux points qui leur sont familiers. Les graphismes ont un aspect « old school », avec des couleurs vives et des traits grossiers, ne rentrant pas dans les détails. La masse d'informations, et le découpage ne permettent pas toujours une bonne lisibilité, même si l'ouvrage est découpé en chapitres et permet de faire des pauses de lecture.
