L'histoire :
La cave : Depuis qu’il a emménagé dans son appartement, Stefano accorde régulièrement des rendez-vous à sa petite voisine Alice. Elle n’a que 20 ans, mais elle se rend bien volontiers dans sa cave, le lieu de leurs ébats, où ils enchainent moult positions et jeux sexuels. Juste éclairés par le filet de lumière qui provient du soupirail, ils parviennent à allier leur expérience des plaisirs à l’amour réciproque. Mais le plus excitant, c’est qu’il est persuadé qu’un voisin s’est rendu compte de ces rendez-vous fripon et qu’il espionne régulièrement…
Feu rouge : Un homme est au volant de sa berline et il stresse d’être encore en retard ce matin vers son travail. Evidemment, c’est ce moment de speed que choisissent les feux tricolores pour passer systématiquement au rouge. Profitant d’un long arrêt, une jeune femme lui impose le lavage de son pare-brise. Elle est tellement belle que l’homme laisse faire. Et tandis qu’elle s’affaire sur son pare-brise, il peut même apercevoir son téton. Il est soudain pris d’une érection. La jeune femme a terminé de laver le pare-brise, mais étant donné que le feu est toujours rouge, elle se livre à un strip-tease ponctué d’une masturbation totalement indécente, là, sur le trottoir, en s’aidant du manche de son balais…
Ce recueil contient neuf autres histoires coquines et indépendantes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deux premiers recueils d’histoires sexuelles totalement indépendantes étaient sortis dans la collection Erotix de Delcourt en 2013 et 2014. Sept ans plus tard, revoilà Stefano Mazzoti et 11 autres Fantasmes. Sept ans, le temps de réflexion ? Pas vraiment : la barre est toujours bien dirigée vers la passion, et elle est bien dure (la passion ? la barre ?). Dans la vie d’un homme hétérosexuel, les prétextes de fantasmer sur les femmes sont nombreux au quotidien. Avec la petite voisine, à un feu rouge, avec une autostoppeuse sur la banquette arrière d’une voiture, dans les toilettes d’un avion… Il ne faut guère chercher plus loin dans les scénarios. Et tant mieux, car les saynètes plus bavardes sont systématiquement les plus loupées. Les planches de Mazzoti se caractérisent toujours par une farouche volonté de réalisme, avec l’option plutôt explicite – la couverture donne bien le ton, non ? – mais sans l’option hardcore. Les corps sont élégants, les positions suggestives et agencées pour susciter l’excitation… et Mazzoti sait où s’arrêter avant que ça devienne too much. Pour autant, ce recueil alterne des historiettes très réussies (les premières) à d’autres franchement loupées (des fonds de tiroirs de jeunesse ? comme celle avec des orcs ! …aux couleurs criardes), voire incompréhensibles. Notamment, la plus longue des histoires (15 planches) prend pour contexte les guerres d’indépendances italiennes (en Romagne, en 1850) et elle s’avère hélas la plus abstruse – sans intérêt, ni historique, ni fantasmatique. En visant plus simple, la suivante se déroulant durant la chouannerie française, se montre bien plus efficace… Vive la République.