L'histoire :
La neige et les décorations de Noël ont envahi la grande place de Lille. Très amoureux l’un de l’autre, Fred et Sophie habitent maintenant ensemble, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre, tantôt chez les parents, mais ensemble. A cette époque, le frère de Fred lui annonce qu’il va squatter un moment chez lui, en raison de rapports tourmentés avec sa petite amie… au grand « bonheur » de Fred. Si le boulot d’infographie de ce dernier l’accapare toujours autant, cela ne l’empêche pas de sortir Sophie, un soir, au concert de Marcel. En première partie du concert au grand Palais, un groupe de rock se produit : les Ashita 182. Alors que Sophie trouve le chanteur super mignon, Fred reconnaît en lui l’inconnu qui le conseillait de manière laconique sur sa vie, quelques temps auparavant, et auquel il doit certainement d’être aujourd’hui avec Sophie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome nous racontait de manière amusante et attachante l’idylle naissante entre Fred et Sophie, un jeune couple de lillois qui a quitté le monde scolaire/universitaire mais n’est pas encore vraiment entré dans le monde des adultes. Au cœur du récit, la foule de questions que l’on se pose à cet âge : dois-je quitter un boulot qui ne me plait pas, suis-je sûr de ma relation, dois-je accepter de penser que je peux éventuellement avoir (un jour) des enfants… Bref, cette suite continue simplement l’histoire, sans rien révéler d’extraordinaire… et pourtant. La jeune scénariste/dessinatrice/coloriste Manboou, de son vrai nom Audrey Fasquel, est indéniablement influencée par « les années Dorothée » à la téloche. Graphiquement ou narrativement, les références aux mangas et aux soaps de l’époque sont clairement assumées. Pour cette série, que certains risquent de trouver un peu mièvre, elle utilise le même registre que celui des séries d’AB Production, notamment la même équation garçons+filles/ promiscuité+groupe de rock. Ces histoires de cœurs ont beau être toutes simples et archi-déjà-vues-vécues, l’énorme tendresse que transmet Manboou par l’entremise de ses personnages force l’empathie. Le capital sympathie de ces histoires de cœur est si fort, qu’il y a peut-être même un risque de devenir accro’ de l’univers de Fred et Sophie, comme on peut l’être par exemple d’un feuilleton du type Friends. Il est alors conseillé d’aller régulièrement faire un tour sur le blog de la demoiselle (cliquez ici) : elle y délivre régulièrement des mini strips sur sa vie, dans la même ambiance acidulée et manga que pour ses albums. En consultant ces pages, on a même le sentiment que la série est largement autobiographique. Etant donné que le dessin de l’auteur se bonifie sur ce second volet, il serait dommage que Fred et Sophie s’arrête à ce second épisode, comme Manboou semble le redouter sur son site…
