L'histoire :
Cinq années se sont écoulées depuis que Golden city a été torpillée. La cité flottante gît désormais par 3000 mètres de fond. Depuis ce terrible attentat, Harrisson Banks demeure introuvable. Les milliardaires survivants ont décidé de reconstruire une nouvelle cité totalement innovante : la première ville spatiale de l’humanité. Le jour de son inauguration, un détective privé engagé par les dirigeants du groupe Banks, vient annoncer que leur PDG n’est pas mort. Il a retrouvé sa trace au Nigeria où il effectue, à sa manière, des actions humanitaires. Cette « résurrection » n’est pas pour réjouir les responsables de la nouvelle cité qui ont fait prospérer les affaires durant les 5 années d’absence d’Harrison. De manière collégiale, ces derniers sont bien décidés à supprimer définitivement un patron devenu fort gênant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Orbite terrestre basse signe le 4ème volume du 3ème cycle d’un (désormais) classique de la BD d’anticipation, débuté il y a bientôt 15 ans. Alors qu’on avait laissé Mifa et ses compagnons orphelins à la recherche de Banks, en plein milieu de l’océan et avec des moyens dérisoires, on les retrouve dans leur abri de fortune du bord de mer, sous la menace d’une expulsion. Kumino, la benjamine du groupe, égarée dans une ville en pleine émeute, se retrouve kidnappée et prisonnière dans une clinique bien particulière gérée par Seed. Harrison Banks, quant à lui, joue les Robin des bois en Afrique. Avec le changement d’environnement pour la nouvelle Golden City, l’ellipse des 5 années passées, on sent une certaine volonté des auteurs de marquer une rupture, de trouver un second souffle pour la série. En effet, de nouvelles intrigues prometteuses sont relancées ; mais hélas, celles restées en suspens ne progressent plus. On ne sait toujours pas qui a torpillé Golden City et pour quelles raisons. On peut aussi regretter quelques incohérences, comme retrouver le professeur Seed dans un rôle actif lors d’une nouvelle machination, alors qu’elle avait été utilisée comme « appât » dans l’attaque terroriste. En dépit des faiblesses du scénario, l’action est permanente, le rythme soutenu. Les fidèles de la série y trouveront donc leur compte. Le trait stylisé de Nicolas Malfin est toujours aussi régulier, fluide, rehaussé par les couleurs informatisées et maîtrisées de Pierre Schelle.