L'histoire :
Aujourd’hui, le centre équestre du Pin Creux ouvre ses portes aux élèves non-voyants et malvoyants de l’école Jarvitz. Avec toute la disponibilité dont elles savent faire preuve, les apprenties cavalières que sont Lisa, Stéphanie et Carole présentent donc leurs montures. Jenna, une jeune aveugle, sympathise notamment avec Lisa et donne quelques granulés à manger au cheval Eddie, dans le creux de sa main. Sa mère, beaucoup trop protectrice, s’alerte aussitôt : pourvu que le cheval n’ait pas mordu Jenna ! En réalité, Eddie l’a simplement chatouillée de sa grosse langue. Plus tard, les trois filles proposent à Jenna de faire un petit tour sur le dos de Starlight, alors que sa mère s’est écartée. La jeune aveugle y prend un immense plaisir : d’ordinaire, quand elle marche, il y a toujours un risque qu’elle tombe ; mais ainsi montée sur un cheval, c’est comme si sa monture voyait pour elle ! Cependant, quand la mère de Jenna apprend la chose, elle s’indigne et retourne récupérer sa fille. Crispée par le mécontentement de sa mère, Jenna en tombe de cheval et récolte une belle écorchure. Les trois cavalières se font alors tirer les oreilles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec des héroïnes attachantes et de gentilles intrigues romancées et calibrées pour la jeunesse, les aventures télévisuelles de la série canado-australienne Grand galop ont passionné plus d’une petite cavalière (de 6 à 12 ans). Cette série BD est une excroissance marketing de ce succès et ce sont les éditions Delcourt qui en ont acquis la licence. Le ton de ce 8ème opus ne déroge pas aux principes posés par la série-mère et les précédents volets : l’histoire est gentillette et doucereuse au possible. Cette fois, les trois pimpantes héroïnes accompagnent une jeune aveugle de leur âge à prendre du plaisir à dos de cheval… or sa maman, au tempérament protecteur, trouve cette activité bien trop dangereuse. Elle prendra conscience que sa fille a besoin d’un peu d’air, paradoxalement « grâce à » un accident sans gravité. Car oui, quand on tombe de cheval dans Grand galop, on ne finit jamais tétraplégique. Un sparadrap et ça repart. Bref, c’est ultra-cliché et cul-cul, mais ça bottera à donf le public-cible. Pour les autres (genre les parents), le dessin mochissîme, avec des cliparts vectoriels en fond de cases, des lignes de fuite en guise de décors et des couleurs dégradés fluo acidulées, ont de grande chance de constituer un refus d’obstacle.