L'histoire :
Xavier s’ennuie dans la réunion de famille que son père et son oncle ont organisée. Une cousinade, censée resserrer les liens distendus par la vie. Mais Xavier reste scotché au cube de rosé et ne fait aucun effort, au contraire de sa femme Carole, qui semble s’amuser. Le clou de la journée arrive quand les cousins Credo et Marco disent à Xavier qu’ils l’ont toujours détesté, qu’il était pathétique étant gamin et qu’ils se moquaient de lui en permanence. Il tombe de haut, lui qui pensait que ses cousins l’aimaient bien… Ce n’est que le début d’une longue descente aux enfers puisque Xavier va se brouiller avec Carole après avoir vomi son cubi de rosé dans la voiture, se faire embarquer par la police dans le métro à cause d’une jeune et belle mendiante qui l’a faussement accusé, arriver en retard au boulot, doublement car le vigile ne le laissera pas passer sans badge (oublié…). Enfin, il sera viré à cause de son retard, après avoir loupé le chesseburger à la cantine…Le soir, fourbu, il n’écoute pas Carole, qui décide alors de le quitter. Célibataire, sans emploi, dépressif, il se souvient d’une cousine qui avait retrouvé le sourire après un stage chez Happytech. Google lui offre une vidéo d’une belle jeune femme qui respire le bonheur en marchant pieds nus dans la nature. Problème : il reconnaît la jeune fille qui faisait la manche dans le métro…`
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Arf, quel anti-héros magique ! Xavier Guignard est laid, ennuyeux, pas sympa, triste. Sa femme le quitte, sa famille l’humilie, il perd son boulot... Corbeyran s’en donne à cœur-joie pour le mettre dans la difficulté. Il a pourtant des qualités, le Xavier. Il est notamment curieux et persévérant. Il va se lancer dans une enquête philosophique. La question qu’il se pose est intéressante : vaut-il mieux être heureux ou connaître la vérité ? Peut-on vivre dans l’ignorance de ce qui nous entoure ? Xavier Guignard ne bénéficie que de peu d’aide, voire pas du tout. On se demande comment il va évoluer. Le trait semi-réaliste d’Alessia Fattore est beau et précis. Il permet d’apprécier des personnages qui ne respirent pas vraiment la bienveillance. Ils sont mobiles et expressifs, et ses paysages servent parfaitement la narration. On sent une vraie complicité entre le scénar et les dessins, tant le découpage est agréable est efficace. A l’arrivée, l’album est bon et le lecteur attend avec impatience la suite de cette histoire qui est assez convenue pour le moment, mais qui est sacrément bien menée.