L'histoire :
C’est à bord du wagon d’un train blindé, convoyeur d’armes et de marchandises, que Gavroche, Zelda et Georges finissent enchaînés. A peine nourris de pain rassis, au bon vouloir et aux crachats de la racaille confédérée qui dirige l’expédition, le voyage risque d’être pénible. Pour un peu de bonheur dans leur malheur, la destination du convoi est justement Atlanta, ville qu’ils doivent absolument atteindre avant les frères Mauguy. En effet, ceux-ci apportent aux Sudistes l’arme ultime qui risquerait bien de leur faire gagner la guerre : un monstre millénaire ectoplasmique contrôlable par la pensée. Pendant ce temps, l’agent Eglantine Lydon poursuit sa mission d’infiltration. Après avoir empoisonné l’interprète du conseiller de Napoléon III, de fait momentanément malade, elle troque ses services de garde d’enfants pour la remplacer. Elle est ainsi aux premières loges pour découvrir les tractations entre l’empereur français et les confédérés. C’est sans compter sur les pouvoirs extra-lucides de Madame Nostra, qui a déjà remarqué le comportement étrange de la jeune femme. Il va bientôt falloir trouver un moyen pour fuir rapidement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Atlanta marque la fin du premier cycle d’Hauteville House qui prenait lieu presque exclusivement aux Amériques. En pleine guerre de sécession, tous les mystères accumulés doivent enfin exulter dans l’ultime bataille d’Atlanta. Ce moment fort attendu, qui ressemble plutôt à un chien écrasant une colonne blindée de Legos®, est relativement décevant. La mise en place de la bataille, l’évacuation d’Atlanta et l’aboutissement de tous les efforts mis en place trouvent néanmoins tout leur sens et concluent remarquablement le cycle. Une trame narrative d’un Fred Duval très décidé à montrer qu’il a beaucoup d’idées, une mise en place ingénieuse de Christophe Quet, un graphisme énergique d’un Thierry Goux survolté, et des couleurs éclatantes de Carole Beau. De très grande qualité sur tous les plans, il ne manque pourtant pas grand-chose à la série pour passer au statut des très grands. A noter que l’album est accompagné du Hauteville House Tribune (2 pennies), petit illustré d’époque façon menu des Trois brasseurs®, qui explique de manière fort sympathique quelques inventions, retrace l’histoire des personnages et fournit une notice bibliographique de nos chers artistes.