L'histoire :
C’est décidé, Gavroche accompagnera Zelda aux Amériques. Laisser Hauteville House derrière lui n’a pas été une décision facile à prendre pour le meilleur agent d’Hugo. Il prendra le prochain vapeur avec Zelda pour la Nouvelle Orléans, où le blocus maritime a été levé : une des rares villes qui n’ait pas été touchée par la peste. Les préparatifs du voyage avancent et Gavroche offre les quelques souvenirs qu’il ne peut emporter avec lui. Il libère sa chambre d’officier à l’agent Gaspar, qui est tout heureux de ne plus avoir à subir les ronflements du Sergent Martin. Sauf que le Général Duroc a besoin de le voir au plus vite dans son bureau. Car l’agent Henri chargé de pénétrer dans la centrale au charbon de la Hague, pour prouver que la centrale était en fait une usine de missiles, n’en est jamais ressorti. L’agent sur place, Georges, affirme pouvoir entrer en duo dans l’usine, mais il insiste pour avoir Gavroche comme coéquipier. Voilà donc Gavroche parti pour une dernière mission. Les deux hommes n’ont aucun mal à entrer en suivant le plan de Georges. Sur place, ils découvrent effectivement les fusées et un pas de tir prêt pour un bombardement imminent : l’empereur a décidé de détruire Londres !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que l’agent Gavroche rêvait d’une pelleté de marmots et de vivre heureux avec la belle Zelda dans une grande prairie américaine peuplée de bisons, l’empereur avait un autre agenda. C’est sur cette idée bien mouvementée que le scénariste Fred Duval démarre un nouveau diptyque d’Hauteville House. On commençait pourtant sérieusement à s’attacher à la maison d’Hugo et à ses mystères laissés par le pirate Jack Tupper. Duval rebat cependant les cartes en lançant toute la cavalerie dans une attaque quasi suicidaire contre la Hague pour sauver Londres. L’occasion est trop belle pour le dessinateur Thierry Gioux, qui se lance dans une orgie de machineries de guerre à la sauce steampunk. Des dirigeables, des trains profilés et des sexapod à vapeur sont les acteurs d’une avalanche d’explosions et de combats sans merci avec Gavroche et ses voltigeurs en première ligne. Si le graphisme est vivant, magnifique et intéressant, on n’avance pas des masses au niveau du mystère Tupper et de sa machine à téléportation. C’est donc avant tout un album pour replanter le décor et faire efficacement patienter le lecteur, avec quelques hameçons bien sentis.