L'histoire :
Zelda et Gavroche profitent de leur nouvelle vie au fin fond du Texas. Tout est bien tranquille après le repas sympathique chez leurs nouveaux charmants voisins. Il est encore tôt, aussi Zelda propose d’aller boire un pot en écoutant un peu de musique texane à Austin. Pecan Street, la 6e rue, est effectivement bien animée. C’est avec surprise que zelda y croise Spilett, son ex-officier de liaison. Bien contente de le trouver en vie, elle peut enfin espérer avoir quelques nouvelles du président Lincoln. Hélas, elles ne sont pas bonnes. Spilett raconte le jour de la reddition. Alors que l’ultime bataille devait être la campagne d’Appomattox en Virginie, une grande partie des effectifs avait été décimée par la peste. La bataille était perdue d’avance. Lincoln avait tenu à répondre lui-même à la proposition de reddition de Jefferson Davis. Des soldats sudistes protégés par des masques à gaz apeurés par la contagion s’étaient approché. Mais le général Lee ne pouvait se retenir pour aller rencontrer Lincoln en personne. Contre toute attente, c’était pour leur délivrer un message de prudence : certains fléaux rodaient. L’homme avait l’air sincèrement dépassé et inquiet. Quelques temps plus tard, ils étaient attaqués par des monstres humanoïdes à tête de poisson…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que le tome 11 La Hague manquait un poil de profondeur, le scénariste Fred Duval relance finalement son uchronie Hauteville House sur du très lourd. Le héros Gabriel Valentin La Rochelle, alias Gavroche, que l’on aurait pu croire mis au placard, reprend immédiatement du service pour faire avancer à grand pas cette histoire steampunk à la frontière de l’heroïc-fantasy. Maintenant engagé dans la résistance yankee, Gavroche doit mettre à profit ses talents de perceur de coffre pour en savoir plus sur les créatures monstrueuses avec qui les Sudistes ont fait alliance et qui, eux, savent aussi utiliser les portails. Bien ficelés, les nouveaux tenants mis en place par Duval sont prometteurs à souhait. C’est ainsi sur un autre continent, que le mystère Jack Tupper prend aussi du ventre… L’ensemble ne manque pas non plus d’un certain humour qui rafraîchit un peu l’atmosphère lourde et pesante de ces nouveaux mystères. Bref, ce nouvel album, à l’image de quelques épisodes magistraux de la série, remet Hauteville House sur une pente passionnante.