L'histoire :
A Paris, en 2010, à l’hôpital St Anne, est enfermée une jeune femme du nom de Marina Daumal. Son ami Richard Cordeau travaille dans le même journal qu’elle et y exerce la profession de photographe. A son arrivée, il la voit écrire des pages et des pages dans sa cellule. Un inspecteur révèle à Cordeau qu’elle a été retrouvée dans la grande bibliothèque en état de choc, avant de lui demander si le nom de Karl Herber lui dit quelque chose. Cordeau se rappelle que Marina enquêtait sur cet homme, mais il n’en sait pas plus. Le médecin en charge de Marina lui confit alors que les écrits de la jeune femme semblent correspondre à une sorte de lettre, à l’intention de sa fille. Il invite alors Richard Cordeau à faire le lien entre les écrits et la réalité de Marina. Arrivé chez lui, le journaliste se plonge dans la lecture, qui raconte comment Marina a découvert un lourd secret. En ayant soudoyé un des ouvriers du nouveau métro parisien en construction, elle se glisse au fond d’une crevasse qui la conduit devant une découverte qui la fera prendre ses jambes à son cou. Il ne s’agit pourtant que d’un livre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au générique de cet Hypertext prévu en 3 volumes, seule la coloriste Delf est déjà connue du milieu bédéphile pour ses nombreuses collaborations. Pour le scénariste Sébastien Viaud, comme pour le dessinateur Adrien Villesange, il s’agit en effet de leur toute première BD. Côté graphisme, la qualité de trait de Villesange permet une immersion rapide dans l’histoire, même si le traitement est par moment plus irrégulier. Ainsi, les différentes périodes dévoilées sont variables ; le XIIIe siècle est bien rendu, tandis que les scènes futuristes bénéficient de décors assez vides. Comme pour tout épisode d’exposition, le récit mis au point par Viaud pose beaucoup d’éléments (trop ?), qui ont tendance à alourdir un peu le propos. Si les développements à venir ne déçoivent pas, cet Hypertext peut néanmoins s’avérer prometteur ! Un début un peu confus mais intéressant…