L'histoire :
En 1999, alors qu’elle n’a que 9 ans, Clarisse se questionne sur son orientation. Elle est persuadée qu’on se réveille un matin avec un programme écrit pour toute la vie. Son seul vrai rêve est de parler aux animaux. Elle attend finalement l’âge adulte en laissant la vie faire les choix à sa place. Elle rejoint une école de commerce prestigieuse, puis trouve un travail sur Paris. Elle s’échappe quasiment tous les week-ends en Bretagne où elle retrouve Tanguy qui se lance dans la course au large. Leur rencontre remonte à 2011 lors d’une croisière avec l’asso « Rêve d’enfant ». Clarisse a développé une passion pour la voile en 2006 en participant au trophée des lycées. La voile et la mer restent un hobby qu’elle partage avec son amoureux. En 2015, elle décide de quitter Paris pour s’installer en Bretagne. Et là, débute une nouvelle vie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce roman graphique est le récit d’une sportive incroyable ! Clarisse Crémer est une de ces femmes qui relève le défi fou de participer à un Vendée Globe ! En 2021, elle va même battre le record détenu par Ellen MacArthur en bouclant son tour du monde en solitaire sur un géant des mers (un IMOCA : monocoque de 60 pieds soit 18,28m) en 87 jours. Cet album ne s’attarde pas trop sur les 17 mois de préparation de cette course ou la recherche de sponsors, il est essentiellement centré sur les 87 jours de navigation. Clarisse Crémer évoque son quotidien à bord : le rythme de sommeil irrégulier, ses sensations, son vécu de cette course. Seule face à des choix cruciaux, elle est régulièrement ambivalente entre doute et esprit de compétition. Cette course au long cours est un défi physique qui est également propice à l’introspection, à un voyage intérieur que Clarisse nous livre. Seule face aux éléments, elle passe par toute une palette de sentiments : la peur face à une tempête, des moments d’euphorie, etc. Elle questionne également l’impact écologique de cette course (bateaux en carbone, collisions avec des cétacés...) Avec une narration fluide et un dessin épuré, on a le sentiment d’être embarqué avec Clarisse Crémer sur cette petite coquille au beau milieu des océans. C’est un récit authentique et prenant qui illustre bien la phrase d’Aristote : « Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer ».