L'histoire :
On vient d'offrir à la petite Tiffany un gros panda en peluche pour Noël. Elle découvre alors que le Panda parle ! En plus, ce dernier est persuadé qu'il a reçu la petite-fille en cadeau et que c'est elle le doudou. De son côté, Hugo s'est vu offrir une énorme peluche poilue et effrayante. Il est aux anges jusqu'au moment où il apprend que ce dernier s'appelle Timothée, qu'il aime les bisous et la couture. Hugo le rebaptise aussitôt Brütor et le forme à devenir un monstre horrible et terrifiant. Pendant ce temps, Maxime, qui est maintenant devenu un jeune adolescent, décide de se séparer de Kokoala, son doudou. Mais la peluche, attaché à son propriétaire, s'accroche et ne veut absolument pas le quitter. Maxime tente tout et n'importe quoi pour se débarrasser du koala, mais rien n'y fait. Il doit son salut grâce à l'intervention de Brütor, qui était venu sur ordre d'Hugo afin de l'effrayer. Maxime n'a pas eu peur, mais Kokoala a eu en revanche la trouille de sa vie et s'est enfui. Quant à Tiffany, elle tente encore et toujours de convaincre le panda que c'est bien lui le cadeau et non l'inverse. Le panda, lui, cherche un nom qui irait bien à la petite fille... Tout à coup, ils croisent Dorothée et son poney-licorne-pégase. Tous deux aimeraient beaucoup échanger de partenaire. Dans le même temps, Maxime profite d'être enfin libre sans son koala... Soudain, un tigre blanc lui saute dessus et le choisit pour devenir son doudou !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après quelques tomes du Roi catastrophe, Ovni et plus récemment le one-shot groomesque Panique en Atlantique, Lewis Trondheim (au scénario), Fabrice Parme (aux dessins) et Véronique Dreher (aux couleurs), nous présentent leurs Jardins sucrés. Présenté dans un petit format, cet album contient pas moins de 110 gags d'une page se déroulant dans l'univers imaginaire des enfants. Ici, Tiffany, Hugo et Dorothée imaginent toutes sortes d'aventures en compagnie de leur doudou respectif (le principe de Calvin et Hobbes !). On fait également la rencontre de Maxime, devenu adolescent ayant du mal à totalement quitter le monde de l'enfance. Constitués en 3 ou 4 cases, les gags sont tous originaux et drôles. Mis bout à bout, ils constituent une histoire chorale complète, qui se conclut par un grand final où tous les personnages se rejoignent, après s'être maintes fois croisés. Le scénariste joue adroitement avec les codes de l'enfance ; il intègre des ados ou des adultes peu influencés par les événements, car ils n'y croient tout simplement plus. Cet album est un vrai moment de poésie et de détente, amusant et fantaisiste, parfaitement mis en scène par le trait cartoonesque maintenant bien connu du dessinateur et les couleurs pêchues de Dreher. Les décors sont toutefois sommaires et se contentent d'être dans un ton unique de couleurs du début à la fin du gag. Cela n'empêche pas l'efficacité. Un ovni très agréable...
