L'histoire :
Aux abords de la mer méditerranée, près de Massalia, en 280 avant J.C., un mystérieux guerrier se dirige vers le couchant. Faisant route pour Ker Ys, capitale des Abrincates, le prince Ursus vient avertir le roi Mordred, son frère, que des envahisseurs, les cimbres, se dirigent vers la ville. Mais il se heurte à l’incrédulité de son souverain. Mordred accepte cependant de consulter les oracles en procédant à un sacrifice. Ursus se rend au sanctuaire et découvre avec stupeur que c’est son porte lance, Yber, qui a été désigné comme victime du sacrifice. Après avoir lui avoir tranché la gorge, l’oracle observe le sang d’Yber et prédit que le danger ne viendra pas du couchant mais du levant ! Le soir venu, Ursus trouve un peu de réconfort auprès de Morgan, sa sœur, qui lui confie avoir eu des visions dans lesquelles elle voyait son frère fuir vers le levant afin de fonder un nouveau royaume, mais d’échouer avant d’y réussir. Le lendemain, le mystérieux guerrier arrive à la capitale, en ayant au préalable tué le champion de la forêt. Dès son arrivée, des craintes se font sentir car il vient du côté du levant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les auteurs avec lesquels collabore Jean-Pierre Pécau, prolifique scénariste made in Delcourt, sont souvent les mêmes : Damien pour Arcane Majeur et Une brève histoire de l’avenir, Sébastien Damour pour Nash et Le testament du docteur M. Mais son plus fervent partenaire demeure Igor Kordey qui, en plus de réaliser environ 3 tomes par an pour L’histoire secrète, réussit l’exploit de s’atteler à d’autres projets comme Empire, Le cœur des batailles, Taras Boulba, L’idole et le fléau et maintenant Keltos ! Ancien professeur d’histoire, le scénariste nous narre à présent un récit se déroulant près de 3 siècles avant JC avec pour but de nous décrire la destruction de Delphes, soit l’un des plus grands exploits réalisés par le peuple celte. Cette bataille est d’autant plus marquante que Delphes se situe aux abords de Belgrade. Sur ce postulat, Pécau s’en donne à cœur joie en explorant cette époque et le jargon qui lui sied, mélangeant allégrement les genres, entre légende, fantasy et histoire. Si ce premier tome est une réussite du point de vue du scénario et de l’univers proposé, l’histoire est encore un peu confuse. La suite devrait mieux nous permettre d’assimiler le dessein de chacun des personnages. Côté Kordey, rien de neuf : l’artiste croate s’en sort toujours aussi bien, avec un trait travaillé et un souci du détail assez présent. Un début empli de promesses, à confirmer ?