L'histoire :
Luaine une petite rouquine, son grand père et sa mère passent involontairement un portail magique donnant accès sur un monde fantastique. Alors que ses proches sont enlevés par des Cluricaunes pour le compte du seigneur Balor, Luaine est sauvée par des Korrigans qui mettent la petite sous protection. Apprenant que ces humains pourraient le délivrer de sa prison magique, Balor ordonne à l’un de ses fils de retrouver la petite. Mais la guerre entre les Formoîrés – l’armée de Balor – et les Tuatha de Duanann fait rage. Ces derniers comprennent les plans du seigneur des ténèbres. Recueillie par les Tuatha, Luaine compte tout faire pour retrouver sa mère et son grand père. Après avoir été avalée puis recrachée par une créature monstrueuse du nom de Shassurrah, Luaine dispose d’étranges pouvoirs de télépathie. Elle communique ainsi un court instant avec sa mère et lui dévoile que l’armée des Tuatha de Duanann arrive bientôt. Cependant, sa mère envoûtée divulgue le stratagème à Balor. En sondant l’esprit de cette dernière, il comprend l’enchantement qui l’emprisonne mais il manque de puissance pour le détruire. La venue de Luaine mais surtout d’un puissant mage lui laisse entrevoir la possibilité de recouvrer la liberté. Pendant que l’armée des Tuatha arrive sur les côtes, un groupe de guerriers et de magiciens tente de pénétrer dans la forteresse par un passage secret. Leur arrivée est pourtant éventée : le groupe est soudainement attaqué …
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce dernier tome clôture un cycle commencé il y a environ 7 ans. Pour 4 tomes parus, on pourrait trouver le temps long, mais quel travail réalisé ! Le scénariste maîtrise l’histoire jusqu’à son terme et même si le dénouement est un peu téléphoné (tout est bien qui finit bien…), la bataille tant attendue suffit à capter toute l’attention du lecteur. Thomas Mosdi passe avec aisance du combat entre les deux camps à la progression des héros vers la forteresse de Balor, instaurant deux rythmes trépidants à son histoire. Tout nous est dévoilé dans ce dernier opus : l’utilité de Shassurah, les temps anciens où Balor fut prisonnier dans son château et aujourd’hui la façon dont il périt (désolé d’avoir dévoilé ce secret de polichinelle). La dynamique des combats est elle aussi bien maîtrisée et fort bien rendue graphiquement. Car Emmanuel Civiello reste fidèle à ses grandes qualités graphiques. Sur ce dernier opus, il montre une fois de plus l’étendu de son talent. Sa technique d’illustration par peinture est vraiment saisissante. Ses dessins, d’un style si peu commun, fournissent un degré de réalité ahurissant. Hormis quelques rares images où le trait devient un peu plus grossier, les autres donnent un résultat redoutablement exquis. Les jeux de couleur adéquats sont minutieusement réfléchis pour rendre l’action la plus vivante possible. Les auteurs achèvent là une histoire passionnante et empreinte d’un esthétisme sans égal.