L'histoire :
Kurusan trouve sa place auprès d'Oda. « La fortune m'a mis sur votre route. Je ne sais pas pourquoi. Mais pour la première fois de ma vie. J'agis sans crainte de la morsure du fouet ou de la colère d'un dieu étranger ». Le voilà dorénavant un « bushi ». Il sait maîtriser le katana, la naginata et l'arc. Le tout avec beaucoup de rigueur et de la réflexion. Le maître lui offre une armure à ajuster à sa taille ainsi qu'une épée. A partir de maintenant, il n'est plus ni un esclave ni un animal. Pour se former à son nouveau statut de samouraï, il est envoyé sur le front, où il fait des prouesses. A tel point, que les hommes le suivent les yeux fermés. Cependant, quand il tombe dans un piège, la donne change. Les choses empirent lorsqu'il se retrouve entre les mains de l'ennemi qui le torture. Par chance, une amie l'aide à s'enfuir. Une fois remis sur pied, il est d'autant plus motivé à massacrer. La soif de vengeance lui tient à cœur.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Thierry Gloris poursuit son récit pour nous mettre aux côtés de Nobunaga dans sa quête d'unifier le Japon. Un projet noble qui demande beaucoup de sacrifice. Par conséquent, sa vie et celle de son entourage sont perpétuellement en danger. Pour raconter cette partie de l'Histoire, il invente un samouraï noir sur lequel focaliser. Par défaut, ce dernier va jouer un rôle majeur dans la guerre lancée par Nobunaga. Nous sommes plongés dans les inlassables stratégies de conquête de territoires. Par conséquent, les cadavres s'accumulent, ainsi qu'une défiance constante. Rare sont les moments d'apaisement. L'approche se veut historique, même si une large part d'aventure romancée est nécessaire. Une vision diamétralement opposée à celle proposée à travers un cuisinier du manga Le chef de Nobunaga de Mitsuru Nishimura et Takuro Kajikawa. Le dessinateur Emiliano Zarcone propose un graphisme réaliste et documenté assez classique pour ce type d'album. Malgré les nombreuses scènes d'actions, cela reste assez statique. Cyril Saint-Blancat complète avec des couleurs plus froides que son prédécesseur. Cela correspond très bien à l'univers créé. Le global est cohérent. Juste assez passionnant pour avoir envie de se plonger dans le tome 3.