L'histoire :
Dans un monde où les zombies sont de plus en plus nombreux, Martin Vidberg décide courageusement de sortir faire les courses. A la maison, son fils commence à gribouiller l’ensemble de ses dessins d’actualité de septembre 2012 à septembre 2013. Ça commence avec les déboires de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault. On vous rassure tout de suite, ça reste quand même le fil rouge… Mais l’actu a tout de même été rythmée par : l’élection de Barack Obama à un second mandat de président des USA, l’affaire Cahuzac, le mariage pour tous, les aveux de Lance Armstrong, l’élection abracadabrantesque du président de l’UMP… On a aussi échappé, souvenez-vous, à la fin du monde prédite par les Mayas ! Toutes ces grandes actus sont accompagnées de réflexions sur le quotidien, sur le Web aussi puisque les dessins sont issus du blog de Vidberg. Et plus on avance, plus on se demande si, à la fin, ce ne sont pas les zombies qui vont gagner…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Martin Vidberg garde son concept patatoïde – il a bien raison, il est bon. Ses personnages issus de notre prisme médiatique authentique sont en effet toujours dessinés sous les traits avantageux d’un tubercule plus ou moins ovoïde. Ses décors et paysages sont simples, mais pas simplistes. En fait, toute son attention, et la nôtre du coup, est attirée par le message. Ou la blague. Ou les deux d’ailleurs. Les gags sont toujours réussis, qu’ils soient graves, légers, lourdingues… Ça marche. Ça devrait même pouvoir rouler. L’objectif est atteint : on comprend l’actualité, on se prend même à l’aimer, alors qu’à chaque page tournée la tentation du « à quoi bon » pourrait être grande. Sans méchanceté, sans acrimonie, il pose un regard amusé et compréhensif sur la vie. Vidberg éclaire l’actu et il la dédramatise avec, pour le coup, un vrai sens politique. Et dans la collection « Mais qui a eu cette idée à la con », il peut tranquillement passer à la moulinette le Bac, le 8 mai 1945 ou la rentrée littéraire. Pendant ce temps, nous, on rit...