L'histoire :
Le 15 février 1990, l'administration Bush déclare publiquement la guerre aux cartels colombiens. Vues les sommes en jeu, les « joueurs » de la planète s'apprêtent à devoir redistribuer les cartes... ou contre-attaquer. L'agent O'Neill est envoyé sur place, à Medellin, afin de poser la première pierre de cette politique intransigeante. Il es accueilli par un guet-apens de grande ampleur orchestré par Reka. A grands renforts de lance-rocket et d'une pluie de plomb, son escorte est décimée. Il ne doit sa survie qu'à une carte de protection que lui a confié Erlin. O'Neill repart aux USA indemne, mais porteur d'un message clair... 3 jours plus tard, de retour à Washington, il est convoqué par Roy Cohn, le dernier ami intime de Hoover encore vivant. Plus très frais physiquement, mais l'esprit toujours alerte, Cohn le questionne avec insistance sur son passage à Medellin. Il lui relate également une curieuse circonstances de sa rencontre avec Bush, alors qu'ils servaient ensemble dans la navy. En novembre de l'année suivante, c'est le magnat de la presse Robert Maxwell qui disparaît dans de mystérieuse circonstance, alors qu'il était à bord de son yacht, le Lady Ghislaine. Le monde entier ignorera qu'il a reçu cette nuit là, sur le pont, la visite de deux moine bouddhiste sortis d'on ne sait où. Quand il l'apprendra, Erlin prendra quelques mesures, don celle de déplacer sur le front de la guerre serbo-croate l'agent de la CIA Bob Wheels, alors en poste au Tadjikistan...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sous la houlette de l'érudit Jean-Pierre Pécau, L'histoire secrète continue toujours d'entremêler des faits de l'Histoire moderne sous une grille de lecture originale. Pour rappel, ici, des cartes à jouer procurent de la puissance occulte à quatre « archontes » et à leurs nombreux sbires, afin de tisser la destiné des peuples, à leur insu. Selon ce principe, un curieux pudding nous est servi une nouvelle fois, composé d'ingrédient hétéroclites. Ceux-ci prennent pour contexte les années 1990-1992, avec les émulsions peu harmonieuses et une recette compréhensive uniquement par bribes et pour les plus courageux. Dans ce tome 26, commencez par une cuillère de lutte anti-drogue en Colombie, poursuivez par une légende otomane d'un continent parallèle à notre espace-temps, ajoutez une pincée de moines bouddhistes, une base secrète au Tadjikistan où des aliens sont conservés en bocaux, et terminez par une grosse louche de guerre dans les Balkans. Oui, vous obtiendrez un plat très original, mais parfaitement imbitable. Pécau fait donc encore l'économie d'un scénario explicite, picorant dans un désordre entretenu parmi les faits géopolitiques du moment. Le scénariste a sans doute l'idée d'alimenter les fantasmes, de réécrire les mystères et de laisser une grande part d'imagination aux lecteurs... Mais il entretient surtout chez eux l'immense frustration de passer à côté de nombreuses clés. Notons enfin que le dessinateur Igor Kordey, avec une moyenne d'un tome tous les 4 mois environ, maintient son impressionnant rythme de production, mais pour un résultat peu immersif...