L'histoire :
Juillet 1943, Sicile : un petit groupe de mafiosi s’affère dans les ruines d’un vieux monastère. Ils remontent, bientôt, du sous-sol du bâtiment, ni plus ni moins que la mythique Arche d’alliance qui y reposait depuis plusieurs siècles. Mais les hommes n’ont pas le temps de savourer l’instant, puisqu’un commando nazi attaque les siciliens et s’empare de la relique. Cette mission est l’œuvre de Guillaume de Lecce, l’archonte noir, qui préfère savoir l’arche à ses côtés et ainsi avoir toute latitude pour assoir ses projets : le règne d’un ordre nouveau couchant l’humanité à ses pieds ou plutôt ce qu’il en resterait. Itzak, un joueur d’ivoires allié à la maison des épées, est lui aussi en Sicile, infiltré comme agent de l’OSS, derrière les lignes ennemies. Il attend un petit groupe de soldats américains qui doit lui apporter son soutien pour une mystérieuse mission… Pour commencer, il rencontre dans le petit village de Corleone, le puissant « I nostru calcagnu », le parrain des parrains de « Cosa Nostra ». Le vieil homme lui apprend que Guillaume de Lecce tire une partie de sa vitalité de la fameuse Arche d’alliance : s’en emparer mettrait fin définitivement à sa puissance. Le sicilien demande alors à Itzak de rejoindre ses hommes d’honneurs qui ont du déterrer l’objet… sans savoir bien sûr que Guillaume est déjà passé par là. Ce dernier, d’ailleurs, de mettre au point une arme surpuissante compromettant ainsi fortement les chances du débarquement des forces alliées en France…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est à croire que ces diablotins de Jean-Pierre Pécau et Igor Kordey ont truffé, en filigrane les 46 planches de ce 13e volume, de reproductions des cartes protectrices de leurs archontes pour éviter au navire Histoire secrète de sombrer. Cette avant-dernière salve nous démontre, tout au moins, ce qui aurait pu être fait depuis longtemps : quelque chose de simple et cohérent qui se contente de suivre pas plus d’une ou deux pistes (intrigues) et livre des réponses dignes de notre petit QI… Comme pour les autres volumes, le scénariste ré- explore notre histoire en s’offrant, au moyen de ses archontes, la possibilité de répondre à des énigmes historiques : quid des rapports entre gouvernement américain et mafia à la veille du débarquement sicilien par exemple ? Indéniablement, la lisibilité de cet ouvrage, qui nous rabiboche avec la série, est liée à une mise en scène bien au dessus du reste de la production : un rythme soutenu propice à rebondissements ; une volonté marquée d’éviter de livrer un récit décousu. Même si le défaut majeur du trait d’Igor Kordey est de nous laisser à nouveau un sentiment de « vite fait-bien fait », la réalisation de bon nombre de planches nous prouve l’ampleur de son talent. Très rapidement, Les Veilleurs achèveront cette aventure, en créant, on l’imagine une ultime passerelle avec Arcanes le rejeton initiateur de ce projet…