L'histoire :
Dans la forteresse du Wadi Qumram, le petit Iesous montre à Magdla ses pouvoirs. Il transforme une sculpture d'oiseau en véritable oiseau qui prend son envol devant les yeux émerveillés de Magdala. Le fils de Thomas, jaloux, insulte Iesous en le traitant de tricheur. Selon lui, il avait un oiseau derrière lui pour faire croire à ses pouvoirs. Iesous, fou de rage, utilise sa puissance pour l'étrangler sans même le toucher. Après avoir assisté à ce spectacle, Erlin décide d'amener l'enfant prodige pour parfaire son éducation et l'élever selon le message de Moise. Il l'emmène dans le jardin de Siddhartha qu'on appelle également Kor ou Éden. Il ne se doute pas qu'il est suivi par des Berbères qui vont faire leur rapport à Dyo...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite du dyptique consacré au pan de l’histoire secrète juive sur l’avènement et la chute de Jésus. Après un tome 33 plutôt bien mené, Jean-Pierre Pécau lâche la bride et aborde des grands thèmes à toute vitesse, au détriment de la vraisemblance et de la psychologie des personnages. On passe de l’enfance de Jésus à son exécution sans guère de transition, puis finalement à la chute de Jérusalem en 70 par les forces romaines de Titus. Les raccourcis sont légion et les mélanges opérés par Pécau frisent cette fois le ridicule. Religion, histoire, philosophie et fantastique se mêlent allègrement dans un fourre-tout difficilement supportable. Imaginez plutôt Jésus élevé dans un temple bouddhiste, ou encore distribuer des pains sans raison devant celui qu’il prend pour le Démon ; ou encore Dyo mener la révolte d’Hérode contre les Romains pour se retrouver ensuite général de l’armée des Romains contre le même Hérode ! Ces prises de position étonnantes valent aussi pour l’histoire de Jésus, traitée d’une façon insipide. On passe d’un homme aux pouvoirs dangereux à un martyr qui se sacrifie sans raison ni explications. Sans compter la scène abracadabrante de la mort de Judas. Le développement de l’intrigue de l’Histoire secrète et de la lutte des archontes est là aussi très caricaturale, Dyo et Reka endossant plein de rôles différents et contradictoires. Attention, nouveau rebondissement : il n’y aurait pas quatre arcanes mais cinq, le dernier contrôlant tous les autres. Cela vous rappelle quelque chose ? Qui sait ? On pourra peut-être voir un hobbit apparaître dans les prochains tomes… Une vraie déception, même si le dessin d’Igor Kordey est à la hauteur avec une colorisation chatoyante et du plus bel effet, ce qui ne suffit malheureusement pas à sauver l’ensemble. Faisons comme le Messie et pardonnons cet accident…
