L'histoire :
Lili Pélias est une jeune femme au comportement peu sociable, coupée de sa famille, et qui se drogue au katazur, un puissant hallucinogène. Or, sa consommation étant très importante, elle se trouve dans l’obligation de dealer à son tour, et ce, en cultivant ladite substance à domicile. Un soir, elle retrouve Pilône, un de ses anciens compagnons de cirque, au physique de déménageur. Se remémorant quelques souvenirs avec lui, elle lui fait visiter ses serres de cultures puis rentre chez elle. En plein milieu de la nuit, quelqu’un frappe à la porte. Pilône a juste le temps d’ouvrir… pour se faire tirer dessus par un homme à lunettes. Alors qu’il se dirige vers Lili, Pilône intervient, s’empare de la sono et lui fracasse la mâchoire. Laissant le cadavre sur place, sur son parquet, en prenant soin tout de même d’emporter ses papiers, Lili emmène son ami dans un club nommé « le salon écarlate » afin de le soigner. Au petit matin, Lili mène sa propre enquête. Son agresseur nocturne n’est autre qu’un policier dénommé Domos. La journée s’annonce très longue pour notre jeune amie puisqu’elle doit également revoir son père…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’ivresse des fantômes est une nouvelle série surprenante, par son choix de personnages principaux, par son dessin, et par son scénario. Aux commandes de ce premier volet, nous retrouvons Wilfrid Lupano qui a déjà collaboré aux titres Little Big Joe et Alim le tanneur. Ce scénariste nous montre une nouvelle fois de jolis talents avec une aventure dont l’intrigue est pour le moment classique mais qui promet énormément avec des complots et des personnages décalés (Lili est une véritable addict au katazur). Concernant les dessins de Morgann, ceux-ci s’avèrent détaillés (personnages et décors) et très dynamiques, ce qui pour une première publication est assez rare. Les couleurs sont également bien choisies et mettent en avant les dessins avec des teintes très contrastées (la drogue est bleue, Lili est rousse), quand bien même l’histoire se déroule majoritairement la nuit. Lili fleur bleue s’avère donc un premier tome très emballant, qui n’a finalement qu’un défaut : celui de se finir beaucoup trop vite, en nous laissant sur notre faim…