L'histoire :
1559, Salon-de-Crau. La maison des Nostre-Dame vient d'être cambriolée. Le signe pour Nostradamus, médecin astrologue, que le diable l'a retrouvé, malgré sa nouvelle identité. Pour tenter d'y voir plus clair, Nostradamus décide de replonger dans son passé trouble, lié à Euzébius. Dans ses visions, il voit un combat inégal qui aboutira à la mort d'un héritier. Il s'agit, en fait, du dauphin d'Henri II, son fils François. Pire, il prophétise aussi sa propre mort. Mais ce décès annoncé du roi, conjugué au sien, plongerait le royaume de France dans le chaos, une situation forcément planifiée par la secte des Veilleurs... Pour survivre, Nostradamus devra donc sauver le roi et son fils. Il va donc trouver Catherine de Médicis, l'épouse d'Henri II, pour l'informer de son plan...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'idée de cette énième série-concept était plutôt bonne : mettre en scène des figures historiques – ici Nostradamus – opposées à d'autres figures historiques, tous pris au piège d'un engrenage fatal fomenté par la secte des Veilleurs, qui pourrait mener à l’apocalypse. En jeu : l’équilibre du monde, précaire, entre les forces du Bien et les forces du Mal... Sauf qu'à l'épreuve de la lecture, l'histoire ne décolle jamais : notes de bas de pages trop nombreuses, récit confus et bavard, flot hasardeux d'explications, l'album ne cesse de tourner en rond et de se regarder. Lourdaud et excessivement théâtral, l'exposé se double de dialogues sans saveur qui surjouent l'effet de surprise, pour un ensemble au mieux invraisemblable, au pire rocambolesque. Quant au dessin d'Eric Albert, ni moche ni virtuose, mais bien trop sage, il se révèle d'un classicisme absolu. Bref, inutile de gloser, on ne croit pas une seconde à ce récit bancal qui tire autant de bâillements qu'il pouvait susciter d'attentes. Les deux premiers tomes, frustrants et poussifs, avaient laissé place au bénéfice du doute. Celui-là nous donnerait presque envie d'arrêter les frais. Dommage.