L'histoire :
En revenant sur la terre qui l’a vu naître, Jacob, accompagné des siens, a peur de la réaction de son frère Esau. Alors que la nuit s’installe, il côtoie de nouveau Dieu, qui le bénit. Au petit matin, son frère le reçoit de belle façon, laissant le passé à sa place. Jacob acquiert alors un champ où sa famille s'installe. Bien des années plus tard, Dina, sa fille, est enlevé par Sichem, qui tombe petit à petit amoureux d'elle. Mais alors qu'il demande sa main auprès de Jacob, les frères de Dina, Siméon et Levi, s'insurgent. Un accord est toutefois trouvé entre les pères des futurs mariés. La nuit venue, les deux frères pénètrent à l'intérieur de la demeure de Sichem et le tue, lui et tous ceux de la ville, avant d'y mettre le feu. Jacob ne peut accepter cet acte et devant les éventuelles représailles, il décide de reprendre la route avec les siens. Ils se rendent à Hébron et Jacob y revoit son père. Il lui présente également son dernier fils, Benjamin. Pourtant, ce n'est pas lui qui attire la jalousie des autres mais Joseph...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adapter un tel texte sacré est un pari pour le moins osé ! De multiples adaptations cinématographiques, de tout ou partie de la Bible, ont déjà été faites, mais le 9e art avait jusqu’alors échappé à cet état de fait. La version manga a déjà le mérite d’exister, mais aucune version BD (de qualité) n'avait su attirer notre attention. Quoi de plus logique de le voir enfin honoré, puisqu'il s'agit du livre le plus vendu de l'histoire. Il aura tout de même fallu attendre la collection Ex Libris pour que cette opportunité se présente à nos pupilles. Ce second tome arrive à point nommé pour nous confirmer la fidélité de cette transposition, que l'on avait déjà pu entrevoir dans le premier volet. Le travail de Jean-Christophe Camus et de Michel Dufranne est exemplaire. Il est même plus prenant que sur le tome précédent, car l'on ne suit que Jacob et sa famille sur 8 chapitres (la Genèse). Si les « initiés » seront certainement enchantés, le récit heurtera donc moins également les lecteurs profanes et pourra même les intéresser. Il faut dire que le rendu visuel de Damir Zitko (aux dessins) et Vladimir Mario Davidenko (aux couleurs) est irréprochable et rend la lecture des plus attractives. Une initiative intéressante qui se verra peut être rejointe dans le futur par d'autres adaptations de textes religieux, le terrain d'exploitation étant assez vaste…