L'histoire :
Dans un monde médiéval-fantastique, les clans se surveillent et sont au bord de la déclaration de guerre. Une magicienne nommée Dravina est mandatée par l’empereur d’Urgard en tant qu’ambassadrice dans la contrée d’Almallia. Malheureusement, Dravina se fait enlever et l’empereur furieux exige un châtiment exemplaire pour le peuple responsable de cette capture et pour Almallia qui n’a pas su la protéger. Kriff, le plus grand guerrier de l’empire promet alors sur son honneur de revenir avec Dravina. A la tête d’une importante armée, il se rend à Hierophinis, la ville où est retenue la magicienne. Mais les premiers blessés font baisser le moral des troupes. Même si les embuscades sont déjouées, Karnag et Ptolaïos, capitaines et amis de Kriff, sentent l’issue de cette bataille incertaine. En entrant dans la ville, l’armée de Kriff tombe dans un piège tissé grâce aux étranges pouvoirs de l’ennemi. Les survivants se réfugient dans le palais et en barricadent l’entrée. Kriff libère alors Dravina. Dès lors, ils n’ont plus qu’une seule option pour quitter la ville vivants : sortir en force en utilisant la magie de Dravina.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà un album réalisé par deux artistes aux potentiels fort différents. Utiliser le thème du héros déchu est novateur et particulièrement intéressant. Le lecteur est plongé dans une ambiance médiévale très prenante avec une histoire qui commence de manière intense et soutenue. Tout comme Kriff, le lecteur ne se repose pas sur ses lauriers et cette aventure se dévorerait d’un coup s’il n’y avait pas ce style si particulier du dessin. La couverture donne le ton tout de suite. La quasi-totalité des vignettes sont de l’ordre de l’esquisse ou du croquis ; les traits grossiers sont de mise et l’on a beaucoup de mal à reconnaître les personnages d’une image à l’autre tellement le manque de détail transcende. Ce parti-pris artistique – ou ces faiblesses – auront du mal à séduire un large public… Les enchaînements dans les batailles sont parfois incompréhensibles et on ne sait plus trop à la fin qui est blessé et qui tape sur qui. Les couleurs font ce qu’elles peuvent pour rattraper cela, mais l’ensemble est loin de convaincre pleinement. Dommage qu’un scénario de cette qualité perde de son intérêt à cause du dessin…