L'histoire :
Une guerre industrielle oppose la société Genacorn et l’entreprise Cereo Bio sur la planète céréalière Antiopos V. La seconde entreprise a fait appel à la Compagnie rouge, l’une des plus vieilles et réputées armées privées de l’univers. Cette dernière envoie son vaisseau en orbite d’Antiopos. Et sa capitaine, « la chouette », déclenche aussitôt une attaque de sa flotte de drones de combat pour réduire en bouillie les robots rippers de Genacorn. La victoire est sans appel. Les soldats de la Compagnie rouge sont accueillis en libérateurs par les paysans d’Antiopos. Après la bataille et la rapide négociation de paix, Frisette et ses copains fêtent leur victoire dans un bar. Ils proposent alors à un adolescent qui fait étalage de sa culture, de devenir leur nouvel archiviste. Malgré le désaccord de son père, Flint se retrouve engagé. Il embarque le soir-même à bord du vaisseau-mère de la Compagnie rouge, et il est pris en charge par Frisette qui lui explique leur mentalité et leur organisation. La compagnie rouge doit vite aller faire le plein d’armes et de nourriture sur Atal X. C’est le baptême de portail stellaire pour Flint. Car on ne se rend pas à 70 années-lumière à l’aide d’une propulsion classique ! A la sortie, Flint dégueule évidemment son petit-déjeuner. Arrivés sur Atal X, les membres de l’équipage bénéficient de 12 heures de permission…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous aimez les guéguerres entre gros vaisseaux spatiaux et starship troopers qui se poursuivent, se tendent des pièges pendables et se mitraillent dans tous les sens, durant 125 planches ? Bienvenus à bord de la Compagnie rouge, une milice privée de mercenaires, qui a la réputation d’aller toujours au bout de ses missions et de respecter sa propre éthique, quitte à en crever. Le scénario de Simon Treins est un peu bourrin, mais efficace sur le plan du rythme, dans une veine de science-fiction de série Z. C’est après tout une histoire classique de flibustiers : à une autre époque, dans un autre contexte, il pourrait s’agir tout aussi bien de corsaires qui tentent d’échapper à une coalition de caravelles ennemies. D’ailleurs, le jeune héros embauché en tant qu’archiviste a un nom vaguement inspiré par l’imaginaire des îles et de la piraterie : Flint Robinson ! Cette histoire bénéficie des talents de bidouilleur infographique de Jean-Michel Ponzio, qui marie décors 3D, photos d’amis redessinées et décors composés à partir de textures photoshopées. Le rendu final n’échappe pas aux écueils relevées sur les précédentes productions de l’artiste : une impression de roman-photo et de patchwork, où les différentes couches composites tantôt pixelisées, tantôt mal fagotées, offrent tout de même des panoramas et des séquences ultra-réalistes de SF spectaculaire.
