L'histoire :
Alors qu’ils avaient eu tant de mal à échapper au Comte, Bernardino, Nicolo, Jarvis, Maël et Côme s’effondrent à peine sorti du bâtiment. Ils se réveillent dans une pièce et constatent d’emblée que leurs ballons, qui étaient crevés précédemment, sont de nouveau en parfait état ! Alors qu’ils entendent du bruit non loin, ils font croire qu’ils ne se sont pas réveillés. L’instant suivant, deux hommes pénètrent dans la geôle. Il s’agit d’un professeur et de son homme de main, un bossu. Le temps est à l’orage et les deux hommes ne perdent pas plus de temps. Ils se dépêchent de se rendre dans le laboratoire à côté. Les enfants en profitent pour sortir et voient les deux hommes s’agiter autour du corps d’une petite fille. Utilisant la foudre comme énergie, le professeur donne la vie à ce corps inanimé qui, quelques instants après, remarque les enfants. Alors qu’ils tentent de s’enfuir, ils sont stoppés par des chauves souris. Le Comte a retrouvé leurs traces et souhaite reprendre ce qui lui appartient : la vie de ses enfants !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec le second tome sur les trois prévus, La confrérie du crabe s’inscrit comme une œuvre majeure du genre fantastique. Mathieu Gallié, le scénariste d’Algernon Woodcock, y rend un brillant hommage à la littérature horrifique. Ainsi, l’errance des enfants les fait croiser de nombreux monstres, comme les vampires ou les loups garous dans le premier volet, et cette fois-ci le bon vieux docteur Frankenstein. L’histoire est une nouvelle fois passionnante, l’intrigue gagne en épaisseur sans pour autant s’avérer complexe. Les dialogues bénéficient d’un soin tout particulier et s’avèrent des plus judicieux. Les personnages sont aussi plus nombreux et les rebondissements réguliers. L’univers de la série ne serait pas aussi intéressant sans le visuel flamboyant de Jean-Baptiste Andreae. Ses planches sont splendides et le niveau de détail impressionne. Sa colorisation est impeccable et le résultat est encore plus réussi que sur le précédent volet. De par son thème, cette série pourrait se fondre dans le flot ininterrompu et standard du genre… mais son niveau la place sans aucun doute parmi les fleurons. On en pince pour la Confrérie du crabe !