L'histoire :
Jean-Marie Le Pen est l’arrière-grand-père d’Olympe, la fille de Marion Maréchal-Le Pen. Au crépuscule de sa vie, le vieux lion d’extrême-droite prend l’héritière sur ses genoux et lui raconte l’histoire de la dynastie Le Pen. Tout a commencé en 1951. Jean-Marie bat le pavé et manifeste contre les cocos au Quartier Latin. L’occasion de filer quelques gnons aux rouges. Raciste dans l’âme, Jean-Marie a envie d’en découdre avec les niakoués, il s’engage dans la Légion pour aller combattre en Indochine, en 1954. Il revient et se fait remarquer par Pierre Poujade, qui l’inscrit aux législatives. Il devient député mais trouve que Poujade ne va pas assez loin sur l’Algérie Française. Le lieutenant Jean-Marie Le Pen part là-bas pour « cuisiner du fellagha ». De retour du bled, il a envie de voler de ses propres ailes et de créer un parti qui lui ressemble… Le Front National naît en 1972. Entre temps, il rencontre Pierrette qui lui donnera 3 filles : Marie-Caroline, Yann et Marine. Aux Présidentielles de 1974, il se veut le candidat qui se bat contre l’invasion migratoire, le fiscalisme et le danger communiste…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Pen, ton univers impitoyaaaaable ! Dallas a marqué de son empreinte l’histoire des séries TV. En France, nous avons aussi une série politique qui occupe le PAF, c’est la Dynastie Le Pen, à coups réguliers d’idées fascisantes. Or l’on constate que le nombre de fans s’accroît année après année. Pour relater l’histoire de cette dynastie extrémiste, il fallait un journaliste. Renaud Dély, journaliste de presse écrite, actuel directeur de la rédaction de Marianne, a été rédacteur en chef de l’Obs de 2011 à 2016. Pour la petite histoire, il avait déjà commis les excellents Sarkozy et ses femmes et Hollande et ses deux femmes. Dans ce récit particulièrement bien documenté, il développe sur 8 chapitres une narration précise, sur le ton de l’ironie, en mettant en scène grand-papy Jean-Marie qui conte sa légende : l'œil de verre, les coups-bas, les trahisons. En préambule de chaque chapitre, un petit texte pamphlétaire, comme on les aime, singe ce qu’il pourrait lui dire au coin du feu. C’est drôle de bout en bout ! Il faut dire que le trait spontané de Fred Coicault participe grandement à cette entreprise acide. Loin de démolir le personnage en frontal, les deux loustics dézinguent Le père Le Pen en finesse. Cette famille ne sera t-elle à terme qu’un point de détail de l’histoire politique française. Difficile à prévoir, étant donné que la relève est d'ores et déjà assurée…
