L'histoire :
Sur l’île artificielle et néanmoins tropicale où vivent la petite Argile, son cochon Georges et son savant fou de papa, le docteur Tannenbaum, c’est la nuit. Un robot-réveil-matin pénètre dans la chambre et réveille en fanfare tout le monde pour aller à l’école. Car c’est le grand jour : à partir de maintenant, Argile peut suivre les cours de la prestigieuse institution où a été son papa, dispensés par madame Cortex. C’est là-bas que le savant y glana son diplôme du meilleur élève de la promotion (avec son petit sceau en plastoc rouge pour faire classe), au nez et à la barbe du machiavélique et vengeur docteur W. D’ailleurs, dans sa base secrète, celui-ci ne s’en est toujours pas remis et il fomente son énième vengeance. A l’aide d’une télécommande, il détourne le bus scolaire où se trouvent Argile et Georges ! Heureusement, madame Cortex a tout observé de loin et elle a compris la manœuvre. Au moment où le docteur W vient exercer son odieux chantage sur le professeur Tannenbaum, elle les surprend tous deux en leur annonçant qu’il n’y a pas école aujourd’hui : tous les élèves sont malades, victimes d’une intoxication alimentaire (vaguement liée aux céréales mis au point par le savant fou…).
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A contrario du titre de ce troisième opus, l’équation de Mathieu Sapin est à présent bien connue. Ce troisième recueil d’historiettes met une nouvelle fois en scène les aventures loufoques et volontairement nigaudes d’une petite héroïne intelligente et attachante, Argile, vivant dans un milieu scientifique fantaisiste au dernier degré. Les protagonistes, décors et circonstances sont récurrents : le savant fou invente des trucs débiles et foireux, le docteur W échoue toutes ses tentatives de vengeances mesquines et Argile traverse le tout sans heurt. En fil rouge dans cet épisode, le vil docteur W n’a de cesse que de vouloir concurrence le savant fou sur le terrain de la paternité florissante. On assiste donc à l’arrivée d’un nouveau protagoniste, le petit Génius, un petit garçon (fabriqué à partir de l’ADN de l’ignoble W et de cellules de morve de son assistant Grishka) qui s’avère en fait très sympa. Tellement sympa, qu’il monte un groupe de musique avec Georges et Argile (son truc à lui, c’est la guitare), au grand dam de son haineux géniteur. Egalement au menu, on fait la connaissance d’Hyperhumain (un ersatz myope de Superman) et Georges y gagne une chevelure. Bref, la routine : 32 planches sans prétention de dessins hyper naïfs, de détente pure et une bonne cure de repos pour l’intellect…
