L'histoire :
Après avoir détruit le dernier temple d’Asclépios, Ambroise Paré et ses compagnons décident de prendre la route de Milan où les attendent d’autres Asclépiades. Avant de partir, le chirurgien émet le souhait de communiquer avec les primordiaux. On lui propose alors d’ingérer un étrange insecte… En s’exécutant, une douleur intense le prend et il s’évanouit. Une semaine passe avant qu’Ambroise se réveille. Il se trouve alors dans une caravane appartenant à une troupe de la commedia dell’arte aux côtés de Marie et de Paracelse. Deux primordiaux se trouvent également à leur côté. Le chirurgien décide alors de tester ses nouvelles capacités et en tire une vision étonnante. Pendant leur trajet, des hommes obéissant au cardinal surveillent les autres Asclépiades à Milan. Ils surprennent un étrange individu à quatre bras, qu’ils arrivent à saisir après une lutte acharnée. Il semble être celui qui a prévenu les Asclépiades en leur envoyant les tapisseries. Ambroise et ses compagnons sont à peine arrivés chez leurs hôtes, qu’ils commencent à étudier les tapisseries en question et découvrent que celles-ci leurs indiquent une nouvelle destination : une église…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome surprenant et plutôt bien accueilli, doté de qualités esthétiques et d’un scénario des plus complexes, c’est avec une certaine appréhension que l’on attendait ce second volet. D’emblée, les premières planches nous rassurent sur le travail d’Anthony Jean : ses dessins sont à nouveau d’une grande finesse et les détails fusent. La colorisation jouant sur des tons ocre est bien choisie et permet de renforcer l’impression historico-fantastique du titre. Si le dessinateur nous convainc une nouvelle fois, qu’en est-il du scénario ? Mathieu Gabella livre une histoire toujours aussi complexe (sa marque de fabrique), mais dont le traitement paraît plus « digeste » cette fois-ci. Les secrets se dévoilent progressivement et c’est probablement ce qui permet de mieux assimiler les pérégrinations des personnages. Attention, cela ne signifie pas pour autant qu’il se passe moins d’évènements, bien au contraire. Le parcours d’Ambroise Paré et de ses compagnons est véritablement passionnant. Cela va de la découverte d’un laboratoire médical (visuellement impressionnant !), à celle d’un primordial gigantesque, en passant par une réalité autre que celle à laquelle ils ont toujours crue. Les rebondissements sont multiples et montrent une grande maîtrise de la narration de la part de Gabella, notamment sur les dernières pages. Le bon vieux coup du cliffhanger nous laisse en plan jusqu’à la sortie du tome 3, avec un certain sentiment de frustration. Mais généralement n’éprouve-t-on pas ce genre de choses quant le titre est bon ?