L'histoire de la série :
Des commandos terroristes auto-baptisés la « Loi des douze tables » multiplient les massacres parmi les adeptes de messes noires, au beau milieu de leurs cérémonies sataniques. Des snuff movies de ces tueries sont régulièrement envoyées au « Cénacle », un cercle réunissant tous les professionnels de l’occulte en Angleterre. A chaque fois, Asphodèle, sorcière des temps modernes, est identifiée. Condamnée à mort par le Cénacle, elle tente de prouver son innocence avec l’aide de quelques amis…
L'histoire :
Accusée (à tord !) par ses confrères d’être responsable d’une série de massacres dans le milieu du paranormal, Asphodèle a été déclarée ennemi n°1 des magiciens par le « Cénacle », une honorable institution londonienne de sorciers. Il est donc normal qu’aujourd’hui presque personne ne se mobilise pour lui venir en aide, suite à son enlèvement par Bowman. Ce savant mégalomane pense avoir trouvé le moyen d’utiliser le pouvoir de la charmante sorcière, pour avoir une prise sur « l’infra-monde », cet espace qui s’étend au-delà de la perception des 5 sens. Au sein de son bunker high-tech, il s’apprête à présent à mettre la touche finale à son plan démentiel : asservir Satan et libérer toute sa puissance sur le monde des hommes ! La jeune femme essaie de se rebeller, mais Bowman et ses hommes la neutralisent et la branchent à un fantastique appareillage électro-médical. De leur côté, les amis de la sorcière campent devant Stonehenge, persuadés que la base de Bowman se situe de ce côté, dans des souterrains. Enquêtant sur les intentions du savant, ils découvrent que pour mettre à bien son projet démentiel, ce dernier a recruté de richissimes mécènes en leur promettant en retour le bénéfice de la toute-puissance luciférienne. Pour sauver la sorcière, Lenny entre alors dans la place en usurpant l’identité d’un de ces milliardaires…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant-dernier album de la série, ce cinquième épisode couvre logiquement et en temps réel, les mois de septembre et octobre 2006. Le scénario fantastique d’Eric Corbeyran poursuit son petit-bonhomme de chemin, sans grande révélation, dans la lignée des autres épisodes. Côté Asphodèle, il ne se passe quasiment rien. La belle palabre avec son bourreau autour d’un avènement scientifico-satanique un peu vasouillard. Une vague tentative d’évasion avortée sert de « remplissage », et surtout de transition en attendant le dénouement promis au prochain album (novembre et décembre 2006). Le véritable « contenu » de l’épisode se situe donc autour du plan d’attaque des amis d’Asphodèle pour la faire évader. En revanche, leur stratégie se met en place bien commodément… et elle avorte de manière toute aussi improbable, bref sans grande imagination. Au chapitre des standards caricaturaux de série B, notons également un bunker de savant fou (logiquement) enterré sous une église à proximité de Stonehenge. Heureusement, les encrages de Defali font (un peu) passer la pilule. Le dessinateur apprécie particulièrement les gros plans sur les personnages, les profondeurs de champs, les cadrages en plongées… Il innove cette fois en livrant à 2 reprises des cases géantes occupant une planche entière (ça aussi, ça sent le remplissage). Hélas, la mise en couleurs, tantôt terne tantôt surchargée, ne met pas en valeur ce joli travail (cf par exemple les pl 62-63 : trop de reflets tuent le reflet…). Bon, allez, vite, la fin, qu’on en finisse !