L'histoire de la série :
Des commandos terroristes auto-baptisés la « Loi des douze tables » multiplient les massacres parmi les adeptes de messes noires, au beau milieu de leurs cérémonies sataniques. Des snuff movies de ces tueries sont régulièrement envoyées au « Cénacle », un cercle réunissant tous les professionnels de l’occulte en Angleterre. A chaque fois, Asphodèle, sorcière des temps modernes, est identifiée. Condamnée à mort par le Cénacle, elle tente de prouver son innocence avec l’aide de quelques amis…
L'histoire :
La sorcière Asphodèle est devenue cobaye scientifique pour le perfide professeur Bowman, lequel a franchit toutes les barrières éthiques en matière de paranormal. Dans son bunker high-tech, ce savant mégalomane a réunit les conditions pour se livrer à l’expérience ultime, celle qui va libérer sur terre les forces infernales. Quelques autres humains sont reliés par perfusion à une gigantesque machinerie, et l’ensemble est relié à Asphodèle, qui doit servir de « médiatrice » entre la réalité et l’inframonde. Sous l’emprise d’un cocktail de sédatifs destiné à favoriser son « voyage », elle sait qu’elle ne pourra jamais revenir de l’au-delà. D’autant moins qu’une fois franchit les portes de l’inframonde, elle n’est plus protégée par son masque rituel et se trouve donc directement exposée à Satan, son père. Ce dernier use alors de moyens machiavéliques en faisant apparaître sa mère, ou elle-même petite fille, qui tentent de la convaincre de se laisser dominer. Pendant ce temps, Lenny, Andrew et Jeremy, assistent emprisonnés et impuissant au déroulé de l’expérience sur un écran vidéo. C’est alors que surgit une aide extérieure, providentielle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ouf. Ce dernier volet achève enfin cette série satanique qui ne restera pas dans les anales. Il y avait pourtant de l’idée dans le concept : un album de 32 planches/mois, pour chacun des 12 mois de l’année, livrant une intrigue soi-disant en temps réel. Mais la galère d’Eric Corbeyran à mettre ce projet en pratique est visible. Trop de remplissage, trop de surenchères dans le granguignolesque, des psychologies de personnages vite expédiées, une intrigue générale franchement naze… Et ce dernier volet ne change rien aux précédents : rien, ni des rapports entre les protagonistes (la bagarre incongrue entre Lenny et Andrews), ni de la tournure des évènements (Lynn sauve Asphodèle de Satan, en lui apportant son masque en bois dans l’inframonde), n’accorde de cohérence à l’intrigue. En place et lieu de l’intensité inhérente à tout climax, tout au mieux sourit-on de ce dénouement sans grand intérêt. Djilali Defali aura néanmoins remplit sa part du contrat, en livrant 384 planches réalistes (eh oui : 12x32) certes imparfaites (les postures sont toujours faussement attentistes ; le visage d’Asphodèle est carrément loupé en couverture), mais d’une constante unité graphique. Vite, oublions. Au regard de la formidable production de Corbeyran, ce dernier à tout de même droit à son nanar intégral !