L'histoire :
Le policier parisien Pichard profite de quelques jours de congés payés pour passer des vacances dans le petit village breton de Plougueven. Alors qu’il prend tranquillement son petit-déjeuner dans l’hôtel où il est l’unique client, il est interrompu par un agriculteur. Ce dernier vient en effet de découvrir un mort dans son champ ! Sur place, il découvre un jogger trentenaire portant des bottes de pluie en caoutchouc et ne semblant pas porter la moindre trace de blessure ou de coup. Apprenant qu’il n’y a pas de police dans la région, mais uniquement une gendarmerie à 9 km de là, Pichard contacte sa patronne, la commissaire Linguine, afin de récupérer l’enquête. En effet, le policier ne peut décemment pas confier les investigations à ces imbéciles de gendarmes… La commissaire accepte de reprendre l’affaire et s’apprête à prendre le prochain train en direction du Finistère. En attendant son arrivée, elle demande à son subalterne de, tout de même, contacter la gendarmerie pour réaliser l’autopsie et également de prendre des photos de la scène, de faire des relevés et de commencer à interroger le voisinage. Néanmoins, Pichard a déjà sa petite idée du coupable. Pour lui, il ne fait aucun doute qu’il s’agit de l’agriculteur qui est venu le chercher, puisque le champ où a eu lieu le crime lui appartient…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Meurtre à la compta les deux enquêteurs incompétents de James (scénario) et David de Thuin (dessin) reprennent du service pour une nouvelle enquête. Cette fois-ci, ils vont devoir faire face au lobby de l’agro-alimentaire au sein d’une Bretagne où les clichés sont légion. Toujours selon un principe de gaufrier de quatre pages et d’une centaine de strips, les deux auteurs nous proposent une enquête surfant à plein tube sur l’absurde et l’humour. Tout le monde semble en effet parfaitement idiot dans cette aventure qui fourmille de gags parfois fins, parfois lourds. Si le duo d’enquêteurs n’est pas plus doué que lors de l’enquête précédente, ce ne sont pas les gendarmes, ni même les méchants de l’intrigue, qui relèvent le niveau. Il s’agit dès lors d’une histoire assez simple, amusante, mais aussi avec quelques temps mort. Ce qui renforce cependant l’amusement de ce second tome, c’est la patte graphique humoristique de David de Thuin. Le dessinateur a le chic pour titiller nos zygomatiques via sa mise en images et ses personnages aux expressions idiotes. Que fait ce jogger inconnu dans un champ ? Qui l’a tué ? Et pourquoi porte-t-il des bottes en caoutchouc pour faire un jogging ? Vous le découvrirez en lisant cette enquête délassante…