L'histoire :
C’est avec la tunique des chevaliers teutoniques, au beau milieu d’un château en flammes, que Maud retrouve enfin Guilhem et Natalia. Une explication s’impose et pour cela, rien de tel que de croiser le fer ! Cependant, Natalia et Guilhem parviennent à s’enfuir. La mort dans l’âme, Maud renonce à les poursuivre afin d’aider les prêtres-soldats à éteindre l’incendie. Le lendemain, Linus Grimaldi propose à la jeune femme de tendre un piège à son ex-futur-époux : un garde-champêtre annonce sur la place publique que Maud de la Roche est accusée d’avoir incendiée le château et que pour cela, elle va être pendue. Ça ne manque pas : Guilhem a vent de cette information et il intervient la nuit suivante, sous son costume du Renard. Il tend une embuscade sur un pont par lequel doit passer la diligence qui transfert Maud jusqu’au lieu de l’exécution. Or après avoir neutralisé Grimaldi et assommé le chevalier Kilian, c’est Maud elle-même qui passe les menottes à son cher et tendre, médusé par cette traîtrise ! Guilhem est alors emprisonné dans les oubliettes du château et il subit un interrogatoire musclé de la part de Killian…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Entre romantisme exacerbé et roman-feuilleton de cape et d’épée, le fil de La rose écarlate se poursuit au rythme des rebondissements rocambolesques et « simples ». Les dessins réitèrent quant à eux leur veine et leurs ficelles manga-formées, rehaussés d’une colorisation aux teintes appuyées et pleine de reflets de lumières. Le jeune public-cible ne tiendra pas rigueur de ces aspects ultra-consensuels à la sauce shojô : c’est même très exactement tout ce qu’il attend ! Et cette recette dont il est friand peut encore durer longtemps. Pour encore mieux soigner ses fans, Patricia Lyfoung les gratifie d’ailleurs d’un (premier ?) diptyque en cross-over, La rose écarlate Missions qui parait un petit mois à peine après ce tome 9. Mais revenons à nos tourtereaux masqués. Dans ce 9ème épisode, miss Lyfoung remet un peu d’ordre dans la discorde qui s’était installée dès le début du second cycle entre ses deux héros. La scénariste n’oublie pas que le meilleur moment dans l’engueulade, c’est en effet celui où on se réconcilie. Le personnage de Natalia en arrive même à justifier son attitude de garce ultime et elle en ressort – incroyable ! – dotée d’un capital sympathie. Or ces quelques explications entre amis glissent soudain sur une nouvelle et improbable quête mystique et orientale… c’est-à-dire grosso-modo le même canevas qui avait fait le succès du premier cycle. Emballé c’est pesé : rendez-vous au tome 10 du côté de Saint-Petersbourg…