L'histoire :
Maud cherche Guilhem en vain dans les décombres de l'éboulement qui s'est produit alors que leurs amis et eux luttaient contre « le cercle ». La machine a été détruite, et Apollon va rester paralysé de ses jambes. Son ami Killian se propose de s'occuper de lui et de le rapatrier en France, afin qu'il soit soigné avec l'aide de Mr Rouget. De son côté, Maud a soudain le fol espoir de retrouver Guilhem : un campement dans un cabanon indique qu'il a pu sortir des gravats et qu'il s'est dirigé avec quelqu'un, sans doute Samsa, le serviteur de Mr Volton, vers la grande ville de l'Est. Maud se met aussitôt en route pour le retrouver. Elle ignore que Guilhem est ressorti amnésique de l'éboulement et que Samsa est en train de pratiquer un lavage de cerveau sur lui, pour lui faire croire qu'il est son fils adoptif, Kru Kru. Sa personnalité est intégralement reforgée pour qu'il voue désormais sa vie à une lutte contre une certaine Maud de la Roche...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au 19ème tome et au XVIIIème siècle, Maud de la Roche alias la justicière masquée « La Rose écarlate », vole toujours les riches super facilement, pour redistribuer aux pauvres super nigaudement, dans un esprit de Robin des Bois super guimauve. Depuis quelques albums, elle et ses potes luttent contre le « cercle », une organisation secrète – digne du « Spectre » dans James Bond – et elle se retrouve ainsi en Chine. Cet opus reprend sur une tragédie tragique : Guilhem serait-il mort dans l'éboulement qui s'est produit lorsque la machine du Cercle a explosé ? Effroi et suspens... Hé bien non, on le sait dès les premières pages de l'album, mais c'est peut-être pire : le voilà amnésique, instrumentalisé et reformaté pour devenir le némésis (l'ennemi sacré) de son amoureuse ! Or cette mutation rocambolesque est amenée de manière aussi artificielle et improbable que lorsque Anakin Skywalker devient Dark Vador dans Star Wars. Cet épisode nous rapatrie tout ce petit monde en France, et installe tous les éléments pour une confrontation shakespearienne. Si le scénar est complètement immature et rocambolesque, le dessin très inspiré manga continue à combiner des décors précisément retravaillés et des personnages expressifs – parfois shibi ou superdeformed – avec une colorisation très très marquée pour exacerber les ambiances, et une prolifération de lignes de fuite dès qu'une scène d'action ou une forte émotion surgit.
