L'histoire :
Afin de ressusciter Nina, la mère de Guilhem de Langley, nos héros font route vers la fontaine de jouvence, à travers les paysages sauvages du nord de l'Europe, sur la terre des anciens dieux. Cela fait 15 ans que Nina est plongée dans le liquide de préservation d'un sarcophage, qu'ils ont donc chargé dans une roulotte. Hélas, la reine et le félon Linus les devancent, en compagnie de leurs soldats. Ces derniers tendent un piège du haut d'un défilé : ils provoquent une avalanche de neige, qui manque d'ensevelir Maud, Guilhem, Natalia, Étienne et Dimitri. Il va falloir à ces derniers une pleine journée de déblayage avant de pouvoir continuer. Heureusement, ils sont aidés par des nuées de petits elfes bienveillants et luminescents, car ce territoire est imprégné de la magie des temps anciens. En prime, Maud trouve un superbe casque ailé, qu'elle se plaît à porter dès le lendemain. Entre temps, Natalia a avoué à Dimitri qu'elle avait été mise au courant du meurtre de sa femme bien-aimée et qu'elle n'avait rien fait pour l'éviter... une information qui pourrit quelque peu leur début de relation. Après encore une journée de voyage, ils finissent par arriver au château de glaces, dans lequel se trouve la fontaine. Mais ils ont été devancés par Linus et la reine, qui se confrontent à l'intérieur à un tout autre obstacle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce tome 12, se termine logiquement le second cycle des aventures sentimentalo-familio-fantastiques de Maud et Guilhem, alias les justiciers masqués « La rose écarlate » et « le Renard ». Les amateurs de justice masquée avaient sans doute hâte que cette quête de fontaine de jouvence et de vie éternelle imprégnée d'ésotérisme et de fantasy se conclut, afin que nos héros retrouvent leurs costumes et leurs braquages de riches pour donner aux pauvres. Le final ici proposé verse à 1000% dans la guimauve et le manichéen dégoulinant de pathos. Et vas-y que je me sacrifie parce que je t'aime plus fort que ma propre vie ; et vas-y que tu trahis pour la 50ème fois parce que tu es décidément trop trop méchant... Bienvenu dans un univers où un début de mea culpa sur la pire des atrocités suffit à la rédemption totale. Il faut vraiment être très jeune ou avoir le gène fleur bleu accroché à tous les brins de son ADN, pour apprécier. Le dessin toujours manga-typé reste dans la lignée des précédents volumes, mais avec tantôt des séquences peu fignolées, tantôt des décors tout à fait absents (p.24, p.27), tantôt des personnages basiques (Prymr, le gardien colosse bleu de la fontaine). On suspecte l'équipe créatrice en roue libre sur des terrains de facilités. Les dernières pages enclenchent le processus d'un troisième cycle à venir (à l'automne 2017), à partir d'un cliffhanger purement romantique. Peut-on faire encore plus ?