L'histoire :
- Madame Beagle : Une femme (avec une tête de chien beagle) pousse son caddie au supermarché, tout en téléphonant. Elle dit qu’elle a pris des rides, du poids, de l’âge. Et pour combien lui demande alors son interlocuteur ? Elle ne sait pas encore, mais elle a pris cher !
- Monsieur Perroquet : Un homme (avec une tête de perroquet) affirme qu’il est voyant ou médium, c’est pareil. Madame Chihuahua lui répond qu’elle ne croit pas à ces choses là. Cependant, voyant, elle voit que c’est, mais comment être « médium » lorsque l’on ne mesure qu’1m65 ?! Ne faut-il pas plutôt dire « small » ?
- Avant d’entamer l’entretien d’évaluation de la performance, une renarde de manageuse demande à sa collaboratrice, Mademoiselle oie, ce qu’elle préfère dans son travail ? Celle-ci lui affirme qu’elle adore les pauses café, les pauses déjeuner et les pots de départ. La manageuse lui demande alors où elle se verra dans 3 ans… ben… ça dépendra de l’heure, dans 10 ans, à 10h00, elle sera à la cafèt’ !
- Dame Biche et Monsieur Cerf sont dans un lit. Madame coche les cases de sa check list : préliminaires, ça, c’est fait. Clitoris trouvé après recherche hésitante et laborieuse. Fin bâclée et précipitée, à améliorer. Monsieur Cerf pense alors que c’est mort pour avoir droit à une relation à durée indéterminée… Madame veut bien cependant renouveler la période d’essai !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des strips de 4 cases suffisent pour poser un regard rapide sur nos comportements au quotidien. James (Meurtre à la compta, La sémantique c’est élastique) part d'un sujet pour en terminer sur un autre, avec les mêmes mots, mais en leur conférant une dimension quasi métaphorique et un tout autre sens. Il aborde ainsi des thèmes classiques, ou d’actualité, comme l’éco-responsabilité, l’entreprise et le capitalisme, le couple, la famille, le bureau, ses collègues, ses managers... Il fait tout dire à ses personnages anthropomorphes – qui ne sont jamais les mêmes – avec une habileté certaine, et un subtil maniement des mots, même si tous les strips ne sont pas de la même verve. Le contenu des bulles aurait pu être un peu plus musclé, et mordant parfois. Il jongle avec l’absurde, et déballe une vérité, affirmée ou humoristique... Les gags sont courts, tantôt navrants, tantôt percutants et incisifs, procurant ainsi une lecture rapide et joviale. La qualité visuelle des personnages est correcte, précise et soignée, réaliste. La couleur, quant à elle, est réduite à l’essentiel. Le message visuel est efficace. Si toutefois l’effet de surprise se dissipe vite, nous refermons ce tome avec le sourire aux lèvres. Alors partez à la découverte de la vérité nue… ! Euh… enfin… presque... Mettez au moins une culotte, vous risqueriez de prendre froid, sinon !